Le directeur général du secteur financier, Adam Dendé Affo, a accepté volontiers de livrer ses impressions sur la dernière distinction de l’Argentier national, Romuald Wadagni. Pour l’ancien directeur général de la Caisse autonome d’amortissement (Caa) du Bénin, le ministre d’Etat n’a fait qu’engranger des gratifications depuis sa nomination à la tête du ministère. Pour lui, cette distinction fait grandir le Bénin et c’est la preuve que le chef de l’Etat ne s’était pas trompé en portant son choix sur lui. Ci-dessous, les propos du Dg du secteur financier.
Le Matinal: Que vous inspire la distinction de Romuald Wadagni comme meilleur ministre des Finances d’Afrique en 2024?
Adam Affo Dendé : J’ai constaté que depuis qu’il est à la tête de ce ministère, il n’a fait qu’égrener des gratifications, que ce soit au niveau des notations que nous obtenons ou au niveau de l’Eurobond. Quand on prend la dernière distinction en date, on remarque qu’il a eu 5/5 partout. Les deuxièmes ont eu 4/5 et ainsi de suite. Non seulement la distinction est excellente, mais elle est très honorifique. Cela fait grandir notre pays le Bénin aussi bien en Afrique que dans le monde entier. La distinction va nous ouvrir des voies pour avoir accès aux financements qu’au niveau international pour les projets de développement dans le pays. En résumé, non seulement c’est une gratification, mais cela participe au développement du pays. Au niveau national, si vous observez comment les différents budgets sont montés, vous allez comprendre qu’il fait un travail formidable au niveau du ministère. En tant que ses collaborateurs, nous sommes fiers de lui et de l’avoir comme ministre des Finances. Nous le soutenons dans sa gestion et nous sommes persuadés qu’il va davantage briller. La distinction ne nous étonne pas quand on observe les différentes missions du Fmi et de la Banque mondiale au Bénin, il reçoit toujours les félicitations des experts de ces institutions multilatérales et latérales. Je lui dis bravo et le rassure que des distinctions meilleures que celle-ci viendront encore.
Le chef de l’Etat ne s’était donc pas trompé en portant son choix sur lui en 2016 comme Argentier national ?
Le chef de l’Etat ne s’est pas du tout trompé parce qu’il fait des merveilles. Je passe par ce canal pour féliciter le président Talon par rapport au volet financier de sa gouvernance. Quand vous le voyez raisonner sur le plan financier, c’est là où on apprécie les deux dans le domaine. Donc, il n’a pas fait un mauvais choix. C’est un choix très bien fait. Et nous sommes en train de constater les résultats de part et d’autre. Regardez par exemple la notation. Il a eu 5 sur 5 pour le taux de croissance, 5 sur 5 pour l’inflation et 5 sur 5 sur les notations au niveau international. Vous voyez que c’est très bien, c’est évocateur. Et donc, nous le félicitons. Nous félicitons toute l’équipe qui travaille avec lui. Nous félicitons également le gouvernement avec à sa tête, le chef de l’État; parce que c’est ce travail de groupe qui permet de donner cette visibilité aux niveaux national et international, qui permet également de donner une telle note. Et quand vous allez au niveau des différentes régions, au niveau du siège de la Bcao, quand le ministre des Finances prend la parole sans papier, il développe beaucoup de choses. Il est toujours applaudi et fait montre d’éloquence.
Malgré les résultats que vous avez évoqués, ne pensez-vous pas que des choses restent à améliorer pour que tous les Béninois mangent à leur faim et que le panier de la ménagère puisse bien se ressentir ?
Toute œuvre humaine n’est pas parfaite totalement. Quand il y a à faire, on dira que rien n’est fait. Par rapport à votre préoccupation, il faudrait qu’on puisse maîtriser le volet macroéconomique, ce qui est en train d’être fait; c’est ce que nous sommes en train d’observer, avant que le côté microéconomique ne soit constaté. Et justement, c’est cela qui va rentrer dans le panier de la ménagère. Si le volet macroéconomique est maîtrisé, le développement tel que c’est fait, les infrastructures réalisées, cela pourrait rejaillir sur le développement et permettre de créer des emplois pour la jeunesse… Là, si vous regardez les différentes infrastructures construites dans le pays, c’est des créations de richesse. Selon moi, du fait que le volet macroéconomique est en train de s’observer au niveau international, le niveau microéconomique va s’ouvrir nécessairement. Et c’est là où chacun de nous pourra constater cela dans le panier de la ménagère.
Le constat va se faire quand, puisque nous tendons vers la fin du deuxième et dernier quinquennat ?
L’Etat est une continuité. Donc, même si on n’observe pas cela maintenant, d’ici deux ou trois ans, ce sont les Béninois qui vont en jouir également. Je veux dire par là que même si le mandat du président Talon se termine en 2026, c’est un autre régime qui pourra prendre le relais. Mais du fait que tout est déjà tracé, cela va continuer normalement comme tel.
Propos recueillis par Serge Adanlao