L’ex-directeur général de l’Agence béninoise de la sécurité sanitaire des aliments (Abssa), Epiphane Hossou et ses deux co-accusés étaient devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) en début de la semaine dans l’affaire « ananas béninois retirés des rayons de certains supermarchés en France ».
Le procès de l’ancien directeur général de l’Abssa, Epiphane Hossou et de ses deux co-prévenus s’est ouvert à la Criet en début de cette semaine. Ils sont impliqués dans l’affaire des ananas béninois retirés des rayons des supermarchés en France et poursuivis pour abus de fonction et fausse attestation. Devant le juge, l’ancien Dg de l’Abssa, Epiphane Hossou ainsi que son collaborateur, ont plaidé non-coupables. Ils ont rejeté les faits qui ont été mis à leurs charges par le parquet spécial de la Criet. Pour sa part, l’exportateur des ananas béninois mis en cause a également rejeté les faits. Suite à la procédure d’inculpation, le dossier a été renvoyé au lundi 22 juillet 2024 pour continuation. A l’origine de la poursuite de l’ex-Dg et de ses deux co-prévenus, le rappel le 1er juin 2024, des ananas fruits du Bénin des rayons de supermarchés en France pour des raisons de « contamination chimique » ou « concentration élevée de résidus de pesticides ». Plus précisément, 250 cartons équivalant à 3,35 tonnes sont concernés. Les résultats du contrôle de ces ananas en France ont révélé une teneur de résidu d’éthéphon de 5,9 mg/kg contre la norme de 2 mg/kg. Un produit qui est utilisé pour le jaunissement de la peau de l’ananas. L’Agence béninoise de la sécurité sanitaire des aliments (Abssa) a été mise en cause pour n’avoir pas bien vérifié la qualité de ces ananas béninois. Par la suite, Epiphane Hossou, a été suspendu de ses fonctions le vendredi 28 juin 2024 pour « faute lourde » par le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de pêche, Gaston Dossouhoui. Il est ensuite placé en garde à vue par la Brigade économique et financière (Bef) avec l’un de ses collaborateurs. Présentés au parquet spécial de la Criet, ils ont été mis sous mandat de dépôt. Mais la juridiction spéciale a décidé de poursuivre sans mandat de dépôt l’exportateur des ananas qui ont été retirés des supermarchés en France.
Patrice Zoundé (Coll)




















