Lors de l’audience de ce mercredi 12 mars 2025, l’ancien ministre Bernard Lani Davo a été interrogé par la partie civile dans le cadre du procès concernant l’affaire Dangnivo impliquant Donatien Amoussou. Convoqué à la barre, Bernard Lani Davo a tenu à clarifier certains faits, notamment ses interactions avec l’accusé Donatien Amoussou, tout en réfutant les accusations portées à son encontre.
Répondant à une question de la partie civile sur l’intérêt de Donatien Amoussou à alléger les faits à son endroit, Bernard Lani Davo a souligné que cet allégement ne visait qu’à lui nuire. L’ancien ministre a précisé qu’il avait effectivement rencontré Donatien Amoussou, mais qu’il ne se souvenait pas de l’ensemble des circonstances de leurs échanges. Il a affirmé avoir remis un livre à ce dernier lors de leur première rencontre, tout en évoquant un appel reçu d’un garde présidentiel, prétendant parler au nom du président de la République. Le procureur, de son côté, a demandé si Bernard Lani Davo avait rencontré plusieurs fois Donatien Amoussou. En réponse, l’ancien ministre a réaffirmé que leurs échanges n’avaient duré que 25 minutes, un temps qu’il juge insuffisant pour établir des liens clairs. Concernant l’affaire de Canal+ soulevée par Donatien Amoussou, Bernard Lani Davo a démenti avoir effectué des abonnements en son nom, précisant que Donatien Amoussou lui avait seulement demandé le numéro du décodeur pour une question de distraction. Dans son récit, Bernard Lani Davo a également relaté un incident sur la route de Porto-Novo, où un prétendu garde présidentiel lui aurait demandé de remettre une somme de FCfa à un détenu nommé Amoussou. Après avoir manqué de trouver la somme, Bernard Lani Davo a finalement remis 50.000 FCfa au détenu. Il a ajouté que la voix au téléphone, supposée être celle du garde présidentiel, lui avait ensuite reproché de n’avoir pas livré l’argent à temps. Ce n’est qu’au second tour qu’il aurait finalement rencontré Donatien Amoussou. Selon ses propos, les discussions avec Donatien Amoussou n’avaient été que de courtes durées, avec des plaintes énoncées sans qu’il en cherche les raisons.
L. A.