L’affaire de faux visas et fausses invitations dans laquelle sont impliqués des ressortissants burkinabè et maliens, a livré son verdict dans la matinée d’hier, mardi 17 mai 2022, au Tribunal de première instance de première classe de Cotonou. Rendant son jugement en première instance, le Tribunal a condamné les mis en cause à 12 mois d’emprisonnement dont 4 fermes pour les 14 ressortissants burkinabè et les 3 Maliens premièrement mis sous mandats de dépôt. Trois autres étrangers épinglés pour la même affaire mais arrêtés quelques jours après les premiers, écopent de la même peine. 14 prévenus ont par ailleurs été condamnés à payer solidairement une amende d’un millions de FCfa. Trois mis en cause sont condamnés à payer une somme de 200.000 FCfa. Quant au sieur Makondja, propriétaire de la pension qui hébergeait les prévenus, il a été condamné à 12 mois d’emprisonnement dont 9 fermes. Pour rappel, l’affaire a éclaté courant mi-mars 2022 et a fait l’objet d’un scoop diffusé par un média privé de la place. Selon les informations, 17 personnes sont refoulées de la Guinée équatoriale vers la capitale économique du Bénin, Cotonou, d’où ils avaient pris départ quelques heures plus tôt pour une affaire de faux documents. Il s’agit de 13 Burkinabè et 4 Maliens. Ils auraient embarqué avec de faux visas et de fausses invitations. Avant d’être présentés au procureur de la République près le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou qui les a mis sous mandat de dépôt, les 17 mis en cause ont d’abord été confiés à la brigade criminelle. Le mode opératoire des faussaires consiste à imiter la signature du consul équato-guinéen, sur la base d’un visa authentique, moyennant de fortes sommes. La bande, dont le cerveau est en cavale et activement recherché, se serait établie à Cotonou. La machination a été mise à nu lors d’un contrôle effectué au consulat équato-guinéen au Bénin sur le sieur Makondja. Le plaignant est le consul de la Guinée équatoriale au Bénin. A la suite du procès, le conseil du plaignant, représenté par Me Clarisse Hounzali Houngbédji de la Société civile professionnelle d’avocats (Scpa 2H) s’est dit satisfait du verdict rendu.
Gabin Goubiyi