L’ancien maire d’Abomey-Calavi ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés dans l’affaire bradage d’un domaine de « 39 hectares ». Après quelques minutes de de débats à la suite de l’ouverture de l’audience ce vendredi 5 février 2021, le juge en charge du dossier a appelé la barre Georges Bada qui a dit qu’il n’en ai pour rien dans cette affaire.
L’ancien édile de la cité dortoir à la barre, a explique que cette affaire de 39 hectares existait bien avant sa prise de fonction à la tête de la mairie en 2015. Pour l’accusé, l’affaire opposait dame Kpohinto à la mairie et une décision judiciaire avec ordonnance exécutoire avait reconnu la propriété à une collectivité que représentait dame Kpohinto. A son arrivée, Georges Bada estime que pour rester conforme à la décision de justice, il a été obligé d’affecter le dossier à une commission ad hoc après délibération du Conseil communal avec 35 conseillers qui étaient en accord pour que la décision de justice soit exécutée. Étant donné qu’il y avait des infrastructures communautés dans le domaine querellé, le dossier a été réglé a l’amiable. C’est ainsi que 12 hectares ont été affectés à dame Kpohinto après morcellement du domaine par des géomètres experts. Le juge en charge du dossier a voulu savoir à quel moment cette décision de justice avait été rendue mais Georges Bada a répondu que c’était au temps de l’ancien maire Liamidi Houénou de Dravo. Le juge poursuit en demandant à l’accusé la raison pour laquelle ses prédécesseurs, Liamidi Houénou de Dravo et Patrice Houssou Guèdè n’avaient pas jugé opportun de s’exécuter à la décision de justice mais l’ancien maire répond qu’il n’en sait rien et qu’il l’avait fait parce qu’il a été sommé par le juge d’instruction en charge du dossier. Georges Bada a aussi affirmé qu’il n’a reçu aucune parcelle dans ce dossier. Une déclaration qui n’est du goût du ministère public qui cherche à comprendre pourquoi parmi les 39 hectares, seulement 12 hectares sont revenus à dame Kpohinto, soit 4 parcelles sur 325 avec des parcelles dont d’autres personnes sont devenues propriétaires. Pour permettre à l’ancien maire de tenir face aux multiples questions du ministère public, un siège a été trouvé à l’accusé afin qu’il soit à l’aise pour répondre aux questions. L’audience se poursuit à l’instant.