L’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) veut procéder à la mise en place d’un mécanisme d’alerte et de lutte contre la fraude à l’état civil au Bénin. Pour y arriver, l’Anip a réuni au cœur d’un atelier les vendredi 9 et samedi 10 février 2024 à Dassa, dans le département des Collines, des magistrats du ressort des Cours d’appel d’Abomey et de Parakou ainsi que des directeurs départementaux de la Police républicaine.
Un dispositif de sécurisation de l’état civil sera bientôt mis en place par l’Anip pour traquer les faussaires au Bénin. Ledit dispositif a été présenté aux différentes parties prenantes lors d’un atelier à Dassa. Le but visé à travers la mise en place de ce dispositif est de détecter, de signaler et d’identifier les cas de contrefaçon et de falsification des pièces d’état civil délivrées par la structure en charge de l’état civil au Bénin. Il s’agit d’un outil de travail qui lance et traite des alertes à travers des applications mobiles. Pour Pascal Nyamulinda, directeur général de l’Anip, la fraude documentaire et la falsification des documents de l’état civil sont des défis permanents qui ne peuvent être appréhendés avec efficacité dans les seules limites de l’Anip. Selon lui, l’Anip a conçu et mis en œuvre une plateforme de lancement et de traitement des alertes à la fraude à l’état civil dont l’implémentation fait des acteurs judiciaires et de la police, des vecteurs importants. Durant ces deux jours, les participants se sont appropriés cet outil (l’un mobile et l’autre web) de lutte contre la fraude documentaire. Pour sa part, Jacques Richard Codjo, représentant le ministre de la Justice et de la législation a exprimé sa reconnaissance à l’Anip pour avoir montré le chemin afin que la chaîne pénale soit mise à jour face à la fraude de l’état civil. « Grâce à l’Anip, nous disposerons désormais d’une base de données unique et fiable qui nous permettra de garder un œil bien ouvert sur les concitoyens qui choisissent de s’écarter des règles qui régissent notre vivre en commun », s’est-il réjoui. Il est à noter que le vendredi prochain à Allada, ce sera au tour des acteurs de la chaîne pénale du ressort de la Cour d’appel de Cotonou et des Officiers de police judiciaire (Opj) de faire même exercice.
Patrice Zoundé (Coll)