« Cette rencontre n’est pas une surprise pour moi. Lorsque l’on lit de près le président Patrice Talon depuis un bon moment, on se dit que cette rencontre aura lieu. Le dernier geste en date est le passage ici à Tchaourou il y a quelques semaines du médiateur de la République. Il disait que le président Talon l’a envoyé pour présenter les condoléances de la République à la famille du président Yayi qui a perdu sa grande sœur et que si le président Yayi voulait, le président Talon allait se rendre en personne aux obsèques. Ce sont des signes qui ne trompent pas dans le cadre du retour de la paix. Cette main tendue du président Patrice Talon à l’endroit du président Yayi est un signe qui nous permet de dire que l’espoir est permis quant au retour de la paix et de la décrispation de l’atmosphère politique. Cette rencontre, c’est le couronnement de ce qui avait été fait et qui est en cours. Si le président Yayi a permis cette rencontre, cela veut dire qu’il y a un sentiment qui revu par rapport à la paix. Aujourd’hui, je saurais décrire l’émotion qui est la mienne, parce que nous avons été ceux qui ont vécu ces moments douloureux et nous savons ce que cela nous a coûté et ce que cela a couté pour Tchaourou. Je crois que tous fils et toutes filles de Tchaourou qui verra cette image de rencontre d’aujourd’hui, on se dira Dieu merci car c’est d’abord pour Tchaourou cette rencontre avant d’être celle du Bénin. La leçon que cette rencontre permet à mes parents de Tchaourou et à tout Béninois est qu’il faut prendre le terrain politique avec réserves. Je prends le cas de mes parents de Tchaourou. Il y en a qui n’ont jamais pensé qu’il y aura cette audience avec tout ce qui s’est passé. Cela permet de dire ici à la maison que chacun doit tirer leçon de cela et dire que la chose politique peut changer à tout moment. Ce qui est vérité tout de suite peut ne pas l’être demain et que la politique, ce n’est pas l’adversité au point d’aller de déclarer la guerre à son frère et dire qu’on est ennemis jurés. Avec cette image, si vous devez interviewer les citoyens de Tchaourou, ils vous diront qu’ils ont appris une grande leçon de la chose politique. Ils vont se demander pourquoi ils ont eu à commettre des actes allant dans le sens de mettre la cité à feu ? La rencontre permettra au citoyen lambda de se remettre en cause par rapport au regard de la chose politique ».