Anselme Amoussou, secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin) était l’invité de Virgile Ahouansè le dimanche 5 mai 2024 sur la radio « Crystal News ». Ils ont abordé plusieurs sujets d’actualité dont la marche prévue pour le 11 mai prochain contre la cherté de la vie et la division qui s’observe dans les rangs des leaders syndicaux.
« Oui, plus que jamais parce que nous sommes dans notre rôle. Nous n’avons encore rien fait de répréhensible. Nous avons accompli les formalités. C’est une liberté consacrée par les textes de la République. Donc, plus que jamais nous sommes décidés à faire cette marche le 11 mai 2024 », a lâché le secrétaire général de la Csa-Bénin. Il a souligné que « toutes les correspondances ont été adressées à qui de droit » et espère que « cette fois-ci, les gens vont rester responsables dans leur position ». Selon lui, le gouvernement refuse d’assumer pleinement sa position sur les marches syndicales. « La Cstb s’est vu interdire de marche, mais en réalité elle n’a reçu aucune réponse à sa correspondance encore une fois. Donc, ce n’est pas qu’on lui a interdit officiellement de marcher et qu’elle a voulu forcer les choses. C’est qu’elle n’a reçu aucune réponse au courrier qu’elle a adressé à l’autorité préfectorale de la Commune de Cotonou », a fait savoir le leader syndical. D’après les explications de Anselme Amoussou, le rôle des Centrales et Confédérations syndicales est d’interpeller le gouvernement sur un certain nombre de choses. « Quand ça va mal, c’est de le dire. Quand ça va bien, on le dit aussi. Mais, quand ça va mal qu’on nous permette de le dire », a martelé le secrétaire général de la Csa-Bénin. A l’en croire, on peut « tout mettre en place dans un pays, mais on ne peut pas empêcher les gens de dire, on veut une autre gouvernance. On veut des mesures d’assouplissement d’un certain nombre de choses qui font mal à la population. On veut discuter et on veut bien dialoguer ». Pour Anselme Amoussou, la marche de la Csa-Bénin, de la Cosi-Benin, de la Cgtb, de l’Unstb et de la Cstb est un appel au dialogue. « C’est un appel à discuter parce qu’on est dans une impasse », a-t-il déclaré.
Les syndicalistes conscients de leurs faiblesses
Durant l’émission sur la radio « Crystal News », le leader syndical a également évoqué la division qui s’observe dans les rangs des Centrales et Confédérations syndicales. A entendre Anselme Amoussou, les responsables des organisations syndicales ont compris qu’ils ont des faiblesses, mais ils sont en train de travailler ensemble pour les gommer. « La division avant, c’était dans nos rangs. Aujourd’hui, on essaie de travailler ensemble pour que nous puissions trouver la solution à ce qui nous arrive. Le gouvernement n’est pas venu créer nos faiblesses, il est venu profiter et aggraver nos faiblesses. En tant que responsable syndical, il s’agit de préparer la réplique », a-t-il fait observer. Pour clore ce sujet, il a précisé que les syndicalistes travaillent en interne pour restaurer la confiance qu’il y a entre eux et les militants qui leur font confiance.
Patrice Zoundé (Coll)