Cotonou va disposer dans les prochains mois d’une officine de pharmacie publique. En Conseil des ministres le mercredi 13 novembre 2024, le gouvernement a autorisé la contractualisation pour la maîtrise d’œuvre complète dans le cadre du projet de construction de l’infrastructure qui vise à en charge efficacement les malades en anticipant sur les ruptures des médicaments à fort impact sur la santé publique.
En vue de continuer à garantir le droit à la santé à tous les Béninois, le gouvernement a pris une décision majeure en Conseil des ministres le mercredi 13 novembre 2024. Il s’agit de l’approbation de la contractualisation pour la maîtrise d’oeuvre complète dans le cadre du projet de construction d’une officine de pharmacie publique à Cotonou.
Cette mesure cadre avec la lutte farouche menée depuis 2016 contre les médicaments de rue communément entre autres, et les nombreuses réformes et initiatives pour sécuriser la qualité des produits pharmaceutiques disponibles au Bénin. Elle dénote de ce que le secteur de la santé continue de bénéficier d’une attention particulière du président Patrice Talon et de son gouvernement. Cette sollicitude, de sources bien informées, répond à la vision inscrite au Programme d’action du gouvernement (Pag) « d’offrir aux populations des services de santé de qualité en vue d’assurer un bien-être général ». En effet, convaincu que « assurer le bien-être général » passe aussi par la disponibilité des médicaments et de tous les médicaments dont un patient peut avoir besoin, l’Exécutif a dissout en 2020 la Centrale d’achat des médicaments essentiels et consommables médicaux (Came) pour créer une nouvelle structure, la Société béninoise d’approvisionnement en produits de santé (Sbaps). Cette série de mesures témoigne de la détermination des gouvernants à veiller à la santé des citoyens en mettant sur le marché des produits de bonne qualité, et avec un flux d’approvisionnement continu. Mais force est de constater que malgré ces efforts et cette volonté affichée, il n’est pas rare, dans des situations de détresse, de manquer de certains médicaments ou de perdre énormément de temps avant d’en trouver. Cette situation malheureuse se justifie par le fait que les sociétés de grossistes-répartiteurs ne trouvent pas souvent d’intérêt à importer certains médicaments onéreux ou destinés à traiter les maladies rares exigeant des traitements spécifiques, à cause de leur risque de péremption élevée. L’une des conséquences est que cela limite la disponibilité de certaines classes de médicaments et dispositifs médicaux au Bénin. A regard de ce qui précède, il est donc nécessaire de renforcer le dispositif pharmaceutique actuel, dans la droite ligne des réformes majeures engagées pour assurer la disponibilité et l’efficacité des soins de santé au profit des populations. Pleinement conscient de la situation, le gouvernement a entendu le cri de détresse de ses citoyens qui sont confrontés à ces déboires. Raison pour laquelle le taureau a été pris par les cornes et au Conseil des ministres du mercredi 13 novembre 2024, il a été autorisé la contractualisation en vue de la maîtrise d’œuvre complète dans le cadre du projet de construction d’une officine de pharmacie publique à Cotonou.
Une décision pour anticiper sur les ruptures des produits
A terme, le projet d’officine pharmaceutique à Cotonou permettra de pallier la fébrilité des grossistes répartiteurs et faciliter l’accès des patients aux médicaments et dispositifs médicaux d’un coût élevé ou présentant peu d’intérêt pour les importateurs. Cette officine de pharmacie publique qui sera construite, sera régie par un statut particulier et veillera à assurer la disponibilité quasi-permanente des produits de santé utiles à la prise en charge efficace des malades. On peut donc se réjouir de ce que face à l’enjeu, le gouvernement a fait accomplir les diligences à savoir les études de conception architecturale, techniques, d’impact environnemental et social, la surveillance et le contrôle des travaux de cet ouvrage. D’où l’accord de contractualisation avec des cabinets spécialisés expérimentés afin que tout soit réalisé avec professionnalisme, en vue de la maîtrise d’œuvre complète du projet. La décision prise en Conseil des ministres d’hier constitue une avancée et augure du fait que le Bénin opte définitivement pour la mise en place d’un mécanisme d’anticipation des ruptures des produits de santé à fort impact sur la santé publique.
Abdourhamane Touré