- Un nouveau départ pour la diffusion, la production et l’entrepreneuriat culturel
Les acteurs et porteurs de projets œuvrant dans les domaines de arts vivants, arts visuels, cinéma et audiovisuel et livre et lecture ayant postulé à l’appel à projets du Fonds de développement des arts et de la culture ont officiellement reçu leurs chèques. C’était à la faveur d’une cérémonie symbolique organisée jeudi 09 octobre 2025, à Cotonou pour la mise en œuvre de leurs projets.
42 projets bénéficiaires de l’appel à projets 2024 du Fonds de développement des arts et de la culture (Fdac) ont officiellement reçu leurs chèques jeudi 09 octobre 2025, à Cotonou. Ces projets ont été retenus sur 763 dossiers de candidatures pour un montant global de 823 075 945 francs CFA de FCfa. Dans son mot, le directeur général de l’Agence de développement des arts et de la culture (Adac), a fait savoir que cette première étape décisive est avant tout le fruit d’une vision politique claire et ambitieuse portée par le gouvernement du Bénin, sous l’impulsion du président Patrice Talon. « Cette vision qui veut faire du Bénin une économie diversifiée, dans laquelle le tourisme, la culture et les arts jouent un rôle prépondérant », a souligné William Codjo. Cette économie, au niveau international, rappelle le Dg de l’Adac, représente un volume de 2250 milliards de dollars. « Cette économie, et l’Afrique, malgré le potentiel qui est le sien, combiné avec celui du Moyen Orient, ne bénéficie que de 3% de ce marché international. Le gouvernement du Bénin a décidé de prendre sa part dans cet important gâteau, en mettant en place une politique publique volontariste pour libérer le potentiel économique et social de cet important secteur », a assuré William Codjo. Expliquant le processus ayant abouti à la sélection des dossiers, le Dg de l’Adac a fait savoir que dès le départ, il a été fait le choix de la transparence et de l’équité à travers trois principaux points. Il s’agit d’une tournée nationale de vulgarisation pour garantir que l’information atteigne chaque porteur de projet, la mise en place d’une plateforme numérique sécurisée pour assurer l’égalité des chances et la traçabilité des dossiers et l’adoption d’un processus d’évaluation en trois étapes menées par des experts indépendants visant à identifier les projets les plus pertinents, structurants et financièrement viables. « Ce choix d’un processus centralisé, libre et hautement sélectif était nécessaire pour une première édition de cette ampleur. Il nous fallait établir une référence méthodologique solide, garantir la crédibilité du fonds et assurer la bonne utilisation des deniers publics », a expliqué William Codjo. Toutefois, il rassure les porteurs de projets que le comité de gestion du fonds travaille à simplifier certaines procédures administratives, à adapter les dispositifs de financement et à diversifier les mécanismes d’appui afin de mieux répondre aux besoins spécifiques des créateurs et entrepreneurs culturels.
La directrice adjointe de cabinet du ministre du Tourisme, de la culture et des arts, a pour sa part, rappelé les exigences qui ont motivé la mise en place du Fdac. Il s’agit d’instaurer l’équité dans l’accès aux financements ; de professionnaliser les acteurs du secteur et de stimuler la vitalité de l’économie créative.
Une nouvelle cartographie
A travers les 42 projets, estime Vidékon Gwladys Gandaho, le Fdac dessine une nouvelle cartographie de la culture béninoise : inclusive, audacieuse, résolument tournée vers l’avenir. « Chacun de ces projets contribuera à révéler des talents, à soutenir des structures, à valoriser nos savoir-faire, à créer des emplois et à stimuler la production artistique nationale », a postulé la Dac du Mtca. Aux bénéficiaires, elle a signifié que la remise de chèques symbolique marque, non pas l’aboutissement, mais le véritable point de départ de la mission commune. « Le financement qui vous a été accordé est assorti d’un suivi d’exécution rigoureux et professionnel. L’Adac ne se contente pas de donner des subventions. Nous nous engageons à vous accompagner. C’est pourquoi les 42 équipes au projet bénéficieront d’un renforcement de capacités obligatoire sur les thématiques clés visant à maximiser l’impact socio-économique et la pérennité de vos initiatives », a-t-elle martelé.
Faut-il le souligner, les projets retenus couvrent un éventail de disciplines à savoir : les arts de la scène : théâtre, musique, danse ; les arts visuels: peinture, sculpture, photographie ; le cinéma et l’audiovisuel ; la littérature ; la mode et le design et le patrimoine.
Odi I. Aïtchédji




















