La réforme structurelle sur la décentralisation engagée par le président Patrice Talon est suivie de près. Mise en œuvre, il y a quelques mois, le ministre en charge de la Décentralisation, Raphaël Akotègnon, a initié une tournée pour prendre le pool du terrain.
C’est par le département de l’Alibori et du Borgou que le ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale, Raphaël Akotègnon a commencé sa tournée pour apprécier l’état de la gouvernance dans les Communes. Ainsi du jeudi 13 au vendredi 14 octobre 2022, il a parcouru toutes les Communes de ces deux départements.<<Apprécier l’état de gouvernance dans le cadre de la réforme structurelle du secteur de la décentralisation dont la mise en œuvre a permis l’installation de la quasi-totalité des organes politiques et de l’ensemble des organes techniques de gestion des communes des départements; c’est l’objectif poursuivi par le ministre Raphaël Akotègnon en entamant une tournée de travail. Les communes de Gogounou, de Kandi dans le département de l’Alibori, celles de N’dali et de Parakou dans le département du Borgou ont été visitées respectivement les jeudi 13 et vendredi 14 octobres 2022 par le l’Autorité ministérielle», a précisé le site du gouvernement Béninois. Sur le terrain, le numéro 1 de la décentralisation a fait une visite guidée des locaux des différentes communes afin de toucher du doigt les conditions de travail du personnel.« Suite à ses différentes visites, des séances synthèses se sont déroulées à la Direction départementale de la Santé de Kandi pour le cas de l’Alibori et dans les locaux de la municipalité de Parakou pour le département du Borgou. À en croire le ministre, ses séances de travail ont permis d’aborder des questions techniques liées aux défis de mobilisation de ressources propres communales et à l’offre de formation 2022-2024 que le Centre de formation pour l’administration locale (Cefal) a prévue au profit des élus et responsables techniques des mairies. « Ce sont là des leviers d’importance majeure sur lesquels il convient d’agir pour une gestion performante de nos communes. Les thématiques développées ont donc été identifiées en conséquence. Ce sont là des leviers d’importance majeure sur lesquels il convient d’agir pour une gestion performante de nos communes. Les thématiques développées ont donc été identifiées en conséquence» a-t-il souligné.« Aussi, faut-il notifier qu’à l’occasion de ces séances de synthèse, ils ont globalement noté, échangé, clarifié et retenu des approches de solutions relatives aux préoccupations suscitées par les différentes communications. Il s’agit de la nécessité d’une collaboration harmonieuse entre les organes politiques et techniques des communes, de la non-installation du Conseil de supervision des communes de Nikki, Tchaourou et N’dali du fait de la non-désignation des présidents des commissions desdites Communes, de la gestion des ressources humaines communales, de la mise en œuvre du principe de la séparation des fonctions politiques de celles techniques et administratives, de la définition, par les communes, d’une stratégie efficace de mobilisation des ressources propres sur la base des potentialités existantes, de la pertinence de l’absence des chefs d’arrondissement dans la composition du conseil de supervision, du défaut de rémunération des conseillers locaux, de la régularisation de certaines opérations de lotissement dans les communes, suite à la décision gouvernementale de réorganiser les travaux de lotissement dans notre pays, du retard dans le transfert des ressources du Fadec, du fonctionnement régulier des organes de gestion des Communes, du mauvais fonctionnement des conseils de village et de quartiers de ville de certaines communes pour diverses raisons et les difficultés d’appropriation des nouveaux outils budgétaires et la nécessité de pourvoir aux nouveaux postes administratifs créés au niveau des préfectures afin d’améliorer la qualité de la tutelle des communes», a rapporté le site du gouvernement.
A ce rendez-vous d’échanges avec l’autorité ministérielle auquel les maires, adjoints aux maires, secrétaires Exécutifs, membres des conseils de supervision, et membres des Conférences administratives départementales (Cad) ont répondu présent,
les préoccupations sur le plan sectoriel n’ont pas été occultées. Le problème de l’extension de la menace du terrorisme à cause de la transhumance transfrontalière qui appelle sans relâche le renforcement des mesures de contrôle est évoqué. La question des marchés communaux suite à la création de l’Agence nationale de gestion des marchés par le Gouvernement a été aussi soulevée. La dégradation de certaines pistes de desserte rurale et leur nécessaire aménagement et la nécessité de sensibiliser les populations sur le civisme fiscal, n’ont pas été du reste.
Raphaël Akotègnon dans les Collines et le Zou
Moins d’un mois après sa descente dans l’Alibori et le Borgou, le ministre de la décentralisation a entamé sa deuxième tournée. C’était le jeudi 10 novembre 2022. Au niveau de ces deux départements, l’exercice a été le même. Après donc les visites, la séance de synthèse a eu lieu à la mairie de Dassa- Zounmè. A l’entame de la séance, le maire de la Commune, Nicaise Fagnon a témoigné, toute sa reconnaissance au gouvernement Béninois pour avoir pensé à une réforme structurelle dans le secteur de la décentralisation avant de remercier le ministre pour sa descente. « Je suis très heureux de vous voir, de vous accueillir, parce que ça fait longtemps. Votre arrivée ici ne restera pas sans effets », a exprimé le maire. Le Préfet Saliou Odoubou, prenant la parole est allé dans le même sens que le maire de la ville des 41 Collines. Pour lui, c’est une joie de recevoir et le ministre dans des contextes de cette qualité. A l’entendre, loin d’être une formalité, cette tournée est une nécessité. En bon pédagogue, le préfet Dr Saliou Odoubou a exposé à la délégation ministérielle les avances et les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la réforme.À la faveur de la réforme, structurelle du secteur de la décentralisation induite par la loi 2021-14 du 20 décembre 2021, portant Code de l’Administration Territoriale en République du Bénin, dit-il, les communes de Dassa Zoumè et de Savalou sont érigées au rang des communes à statut particulier alors que les communes de Bantè, de Glazoué, de Ouessè et de Savè restent des communes de droit commun. Les conseils communaux et les conseils d’arrondissement fonctionnent normalement. En ce qui concerne les cadres de l’ administration Communale tirés, le préfet a exprimé sa satisfaction du fait que pour l’heure, le travail se déroule comme cela se doit. « Les rapports entre les organes politiques et administratifs sont plus ou moins bien entretenus malgré quelques écarts observés ici là, mais bien maîtrisés à la fois par ses interventions et notamment celles de la Cellule de Suivi et de Contrôle de Gestion des Communes. Aussi s’est-il réjoui des relations conviviales entre les collectivités territoriales, la tutelle et l’amélioration des indemnités des élus communaux et locaux ainsi que les salaires des cadres techniques et administratifs», a-t-on lu sur le site du gouvernement. Sur les difficultés, le jeune Préfet a évoqué la question de l’installation des conseils de supervision démarrée déjà sur le territoire national. A l’en croire, les Communes de Bantè, de Ouessè et de Savalou, sont jusque-là sans Conseils de supervision. Cela est dû au fait des quelques difficultés rencontrées dans la désignation des présidents des commissions permanentes.A la fin de son discours, le Préfet des Collines, a fait une invite au gouvernement. Celle de poursuivre la réforme en installant les secrétaires administratifs d’arrondissement pour que le développement à la base soit davantage impacté. Des points faits, l’étape des Collines a été marquée par deux communications. « Défi de mobilisation des ressources propres des Communes » et » Relations entre l’autorité de tutelle et les organes de gestion de la Commune », ont fait l’objet de discussion. À travers ces deux thématiques, le ministre a rappelé aux Maires et aux Secrétaires exécutifs, leur responsabilité tout en insistant sur la nécessité pour eux, d’œuvrer pour une relation de tutelle coopérative apaisée et aussi pour le transfert des ressources à leur commune par l’État et les partenaires techniques et financiers par le biais du mécanisme, Fadec. Il a alors donné l’information déjà connue que le Fadec deviendra très bientôt, le Fonds d’investissement communal. « C’est donc pour moi, le lieu de vous inviter à une forte et bonne collaboration et à une synergie d’actions pour la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre satisfaisante de vos plans de développement communaux respectifs aux fins de l’atteinte des objectifs du Pag 2021-2026 et de ceux du développement durable à l’horizon 2030 », a-t-il invité dans ses communications. Il faut préciser que le vendredi 11 novembre 2022, le ministre a sillonné les communes de Zagnanado et d’Abomey pour le même exercice.
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