Les résultats que vient de donner la Commission électorale nationale autonome à l’issue des communales du dimanche 17 mai 2020 sont blanc seing accordé aux présumés conseillers d’agir désormais en cette qualité. C’est du moins ce que pense le Consultant politique, Agapit Napoléon Maforikan. Mercredi 20 mai 2020 sur la chaîne de télévision E-Télé, il a indiqué que la proclamation de la Cena vaut installation des conseillers. Et donc, après cette proclamation des élections par le président Emmanuel Tiando, la prochaine étape du processus sera l’installation des conseillers municipaux. Aussi longtemps que la cour suprême, a-t-il martelé, n’aurait pas décidé autrement, les conseilleurs sont présumés élus. Ils peuvent commencer à travailler, mais la cour suprême a six mois pour vider tout le contentieux lié à ces élections. La particularité, cette année, s’est-il réjoui, est que la cour suprême n’aura pas à gérer la kyrielle des plaintes des chefs de village. Agapit Napoléon Maforikan a aussi tenu à rassurer les présumés conseillers élus de ce que l’invalidation de leurs sièges, en cas de contentieux, ne donne pas lui à des poursuites : « On ne vous oppose pas les actes que vous avez commis ». Il en a eu pour preuve le cas de Justin Todan de la Rb. « En 1995, l’élection du doyen d’âge de l’Assemblée nationale, Justin Todan de la Rb, a été invalidée par la Cour constitutionnelle parce qu’il n’a pas prouvé qu’il a résidé au Bénin un an avant les élections, exactement comme un haut dignitaire du régime Soglo, le ministre George Guédou. Ils avaient déjà pris fonction. Todan a agi en qualité de doyen d’âge. Après l’invalidation, il est retourné chez lui. Il est passé à autre chose », a-t-il informé.