(Jeu plaisant, quelques réglages à faire pour de meilleures performances)
La première trêve internationale de cette année 2024 a été bouclée il y a quelques jours. Les différentes sélections en ont profité pour préparer les prochaines sorties notamment celles allant dans le cadre des 3ème et 4ème journées de la prochaine Coupe du monde (2026) et le démarrage imminent des éliminatoires pour la Can Maroc 2025. Et désormais, l’heure est consacrée au bilan au niveau de chaque sélection en vue de bien négocier les prochaines sorties.
Du côté des Guépards du Bénin, il n’est plus à rappeler qu’ils ont été fidèles à leurs performances habituelles, balbutiant entre défaites et matchs nuls, mettant l’équipe sur une série de quinze (15) matchs sans succès dont 10 à l’actif de Gernot Rohr (6 nuls, 4 défaites). Loin des résultats, le technicien franco-allemand estime que la prestation de ses poulains lors de cette fenêtre Fifa est satisfaisante. « Je retiens le positif : le bon comportement de cette équipe. On a cinq joueurs de moins de 21 ans, 22 ans. Les grands anciens ont arrêté ou ne sont plus sélectionnables. Et du coup, ça commence à prendre », a confié le sélectionneur béninois après la défaite 1-0 face au champion d’Afrique 2021, le Sénégal. Cependant, la question qui taraude les esprits est celle relative à la qualification de l’équipe pour les prochaines compétitions. En effet, l’effectif convoqué par Gernot Rohr dans le cadre de ces dernières journées Fifa de mars 2024 a suscité une polémique. Au cœur de la polémique, la présence de certains noms dans le groupe et l’absence d’autres joueurs. On se demandait si le Bénin pouvait atteindre ses objectifs avec cet effectif. Et aujourd’hui, le constat est palpable, puisque, à travers la prestation du groupe lors des deux derniers matchs contre des cadors du continent, il est remarqué que le Bénin a de la qualité à revendre. En témoigne la prestation de la charnière formée par Cédric Hountondji et Mohamed Tijani en l’absence de Olivier Verdon reconnu aujourd’hui comme le maître de la défense béninoise après la retraite internationale du capitaine Khaled Adénon. Solides dans la défense béninoise, ces deux joueurs ont développé une capacité à neutraliser les attaques adverses se faisant une option incontournable pour les prochains matchs. Dans les buts, Marcel Dandjinou a démontré qu’il a la capacité de faire basculer la hiérarchie dominée par Saturnin Allagbé.
Un effectif des
Guépards à renforcer
Le rajeunissement du groupe est devenu une véritable force pour la sélection. Dodo Dokou, Imourane Hassane, Rachid Moumini et l’esprit combattif de Sessi d’Almeida donnent de la fraîcheur athlétique à l’équipe. Ce qui permet aujourd’hui à Gernot Rohr d’avoir une équipe disciplinée tactiquement sur le plan défensif comme l’avait si bien réussi Michel Dussuyer en son temps. Néanmoins, il urge d’élever le niveau pour arracher les prochaines qualifications pour le Bénin, absent des deux précédentes Can. Et pour y arriver, il est nécessaire de trouver des joueurs plus explosifs, capables de mener un jeu offensif, un point qui se trouve être une faiblesse pour le Bénin. Les deux matchs de la précédente trêve ont démontré que la sélection béninoise est plus défensive qu’offensive au regard du profil des joueurs dont elle dispose. Elle a une certaine facilité à se projeter vers l’avant, mais un vrai meneur manque pour conduire à bien les tentatives offensives souvent venues d’ailleurs sur des contre-attaques. Des séquences de possession initiées à partir de derrière avec des circuits de passes privilégiés au milieu de terrain et sur les côtés, le Bénin est bien capable de le développer avec des joueurs comme Andréas Hountondji, Junior Olaïtan. Malheureusement, ces derniers manquent de soutien. D’où la nécessité de se pencher sur des talents tels que Cèbio Soukou et autres pour renforcer l’entrejeu. Il convient de souligner que le contenu du jeu béninois devient plus plaisant, mais il est primordial de trouver des armes capables de porter l’équipe pour aller à la victoire.
Abdourhamane Touré