En prison depuis le 5 mars 2021 dans un dossier de « Financement d’actes terroristes », Reckya Madougou a été auditionnée, jeudi 17 juin 2021, par une Commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Après cette étape, trois cas de figure se présentent désormais.
Confrontation, procès ou non-lieu. Ce sont les cas de figure qui se présentent après l’audition de l’ancienne ministre de la Justice, Reckya Madougou, par une Commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) hier jeudi. En effet, après avoir été écoutée, la commission peut décider de confronter la candidate recalée du parti « Les démocrates » aux autres co-accusés si entre temps, elle a relevé des incohérences dans les dépositions. La confrontation aura donc permis de clarifier les contradictions avec les autres personnes inculpées dans le dossier dont uncolonel de gendarmerie, qui ont été auditionnées séparément entre mardi 15 et mercredi 16 juin 2021 par la même Commission d’instruction.Lorsqu’elle aura fini ses enquêtes, la commission va apprécier les propos et décider si ce sont des infractions pénales qui ont été commises ou non. Au cas où il n’y a pas violation du Code pénal, une décision de non-lieu sera rendue et l’affaire restera à cette étape avec la possibilité pour les parties de faire appel de la décision.L’audition de Reckya Madougou s’est déroulée à huis clos, loin du regard du public. La Commission d’instruction était composée de trois juges, dont le procureur spécial de la Criet, Mario Mètonou. L’ancienne ministre était assistée de quatre de ses avocats. Il s’agit de Renaud Agbodjo, Paul Kato Atita, Victorien Fadé et Nadine Dossou Sakponou. Seule la mise en cause a répondu aux questions des juges. Selon l’un de ses avocats, elle sera écoutée à nouveau dans les jours ou semaines à venirparce qu’il n’y a pas encore eu de confrontation.Prévue pour 9 heures, c’est finalement à 11 heures que l’audition a démarré et a duré 6h d’horloge.En détention provisoire pour « association de malfaiteurs et financement de terrorisme », l’ancienne ministre de la Justice est retournée en prison en attendant.
Wilfrid Noubadan