Conformément au calendrier établi par les ministères en charge des enseignements maternel, primaire et secondaire, la rentrée des classes 2021-2022 s’est effectuée hier sur toute l’étendue du territoire national. Le top de l’année a été donné par le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané et ses collègues Salimane Karimou et Yves Kouaro Chabi à Togoudo dans l’arrondissement de Godomey à Abomey-Calavi. En dehors de quelques établissements scolaires privés, le démarrage effectif des cours reste encore un défi dans plusieurs établissements primaires et secondaires publics. Le respect des mesures barrières contre le Covid-19 était de mise.
Le top officiel à Abomey-Calavi
Apprenants et enseignants ont repris le chemin de l’école hier lundi 20 septembre 2021 dans tout le Bénin. Le lancement officiel a été fait à l’Ecole primaire publique de Togoudo dans l’arrondissement de Godomey à Abomey-Calavi par une délégation gouvernementale conduite par le ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané. Pour la circonstance, le numéro 2 du gouvernement avait à ses côtés ses collègues des Enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou, des enseignements secondaire, technique et de la formation et professionnelle, Kouaro Yves Chabi, et de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Eléonore Yayi Ladékan. Après la cérémonie des couleurs, le ministre d’Etat a lancé les hostilités par quelques coups de cloche qui ont marqué de façon solennelle la reprise des activités scolaires. S’en est suivie une visite guidée de quelques salles de classes pour constater l’effectivité de la reprise et s’imprégner d’éventuelles difficultés. Après cette étape, cap a été mis sur le Complexe scolaire Saint Georges de Dèkoungbé, un établissement privé, pour le même exercice. « Vous devez rester distants les uns des autres. Quant aux enseignants pour s’adresser aux apprenants, ils doivent rester devant à une distance raisonnable en rabaissant leur masque facial (cache-nez) afin que l’apprenant qui est derrière reçoive ce qu’il dit. En voulant circuler, il le remet », a fait savoir le ministre des Enseignements maternel et primaire. Pour sa part, le ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané, a exhorté les apprenants au travail et à l’assiduité au cours de l’année qui vient de commencer. A noter que la délégation gouvernementale avait à ses côtés plusieurs autres personnalités dont le préfet de l’Atlantique, Jean-Claude Codjia et le maire d’Abomey-Calavi, Evariste Ahouandjinou.
Ambiance au Ceg Ahossougbéta
Lundi 20 septembre 2021. Il est 07 heures 45 minutes au Collège d’enseignement général d’Ahossougbéta dans l’arrondissement de Togba, Commune d’Abomey-Calavi. La cour du collège grouille de monde. Enseignants, parents, apprenants, membres du personnel administratif ont envahi dès les premières heures, l’enceinte de cet établissement public. Les parents, pour la plupart, se dirigent vers le bâtiment administratif pour remplir les formalités d’inscription de leurs enfants. Les plus nombreux du lot sont bien évidemment ceux qui, pour la première fois font leur entrée au collège. Il s’agit des candidats reçus à l’édition 2021 du Certificat d’études primaires (Cep). A voir l’enthousiasme qu’ils dégagaient et la joie qui les habitaient, on pouvait aisément deviner leur fierté d’intégrer le cercle des collégiens. Alice a 09 ans. Nouvelle titulaire du Certificat d’études primaires, elle a accepté de se confier à nous. « Je suis très contente de devenir collégienne. Mon frère qui passe en troisième cette année m’a souvent dit qu’ici ; on frappe moins les gens qu’au primaire », déclare-t-elle avec un large sourire. A quelques mètres, nous apercevons Wilfrand. Pour lui, la joie est tout autre. « J’ai été classé ici. Le collège n’est pas loin de notre maison contrairement à l’école que j’ai fréquentais depuis quatre ans. Je devais me réveiller à 6 heures pour ne pas être en retard parce qu’il fallait marcher pendant au moins 30 minutes pour atteindre l’école. Aujourd’hui je suis délivré de cette souffrance ». Outre la fierté induite par son nouveau statut de collégien, Louison lui, doit sa joie au vélo Vtt que vient de lui offrir son oncle. « Mon oncle a tenu parole. Il avait promis m’offrir un vélo dès que j’aurai mon Cep. Il me l’a amené le samedi passé », jubile-t-il.
Inquiétudes et incertitudes chez certains
Contrairement aux nouveaux collégiens qui ont hâte de découvrir les réalités de l’enseignement secondaire, la plupart des anciens élèves n’ont pas l’air totalement gai. « Mes parents ne m’ont encore payé à ce jour, la moindre fourniture », révèle Andréa, élève en classe de quatrième. A la question de savoir ce qui explique cette situation, la jeune fille confie que les moyens financiers font défaut. « Papa a eu moins de missions cette année. Quant à maman, son commerce ne tourne plus bien », confie-t-elle. La situation est presque identique chez Souméyath. Elève en classe de première et orpheline de père depuis son enfance, elle a été récupérée par son oncle, mécanicien moto. « Je ne sais même pas comment démarrer les cours. Je n’ai pas la moindre fourniture scolaire bien que mon oncle m’ait envoyée chercher la liste il y a deux semaines ». Tout comme Andréa et Souméyath, nombreux sont les élèves qui se sont présentés en touriste ou en promeneur dans les établissements dans la matinée de ce premier jour de reprise des classes. Chacun effectue donc sa rentrée au rythme de la situation financière des parents. Alors que certains attendent le miracle dans les tous prochains jours, d’autres ont quasiment franchi cette étape. C’est le cas de Constant G., mécanographe résident à Tokan. « Chaque année, je me fais octroyer une tontine pour organiser la rentrée de mes quatre enfants. Je n’ai jamais été surpris par les frais afférents à la scolarisation des enfants ». Adrien K., la quarantaine, est soudeur de profession. Pour lui, la stratégie consiste à payer de façon progressive les fournitures. « Mes revenus nets ne me permettent pas de payer les fournitures d’un seul coup. J’essaie de payer par lots. Cela me facilite beaucoup la tâche. », déclare le parent d’élèves qui invitent ses pairs à adopter cette stratégie pour mieux s’en sortir face au casse-tête que constitue la rentrée pour les géniteurs.
Ouémé : Marie Akpotrossou lance les activités
La préfète de l’Ouémé, Marie Akpotrossou a procédé au lancement officiel de la rentrée scolaire 2021-2022, dans deux établissements publics. Il s’agit d’une part du collège d’enseignement général de Djègan-Kpèvi à Porto-Novo, et d’autre part, du Ceg Djèffa, dans la Commune de Sèmè-Podji. Dans son adresse aux apprenants, Marie Akpotrossou les a exhortés à l’assiduité en classe et au travail bien fait pour le compte de l’année 2021-2022. L’autorité préfectorale n’a pas manqué de mettre un accent particulier sur la nécessité pour eux d’œuvrer non seulement pour l’amélioration des performances du département de l’Ouémé à la fin de l’année, mais également de hisser ce dernier au premier rang au plan national lors des différents examens de fin d’année. « Je compte sur vous, élèves, enseignants, directeurs, parents d’élèves et autres pour faire du département de l’Ouémé, la vitrine en matière d’éducation », a déclaré Marie Akpotrossou. Cette rentrée scolaire a démarré dans un contexte de la pandémie du Covid-19. A cet effet, la préfète de l’Ouémé a lancé un vibrant appel aux parents. Il faut que les parents d’élèves aident les enfants à veiller au respect strict des mesures barrières éditées par le gouvernement pour contrer la maladie », a-t-elle martelé avant de les appeler à tout mettre en œuvre pour le bien-être de leurs progénitures en vue de permettre à ceux-ci d’être réguliers à l’école et en bonne santé pour bien suivre les cours, mais aussi, de faciliter l’atteinte des objectifs. « La santé n’a pas de prix. Il faut que les élèves se portent bien avant de pouvoir assimiler ce qu’on va leur enseigner. On a pris toutes les dispositions. Les enseignants sont mis à disposition. Les élèves sont classés également. Tout est fait pour que les cours commencent », a conclu Marie Akpotrossou dans chacune de ces deux établissements.
Le constat à l’Epp Ladji, Vossa Podji et Sainte Rita Tonato
Au quartier Sainte Cécile de Cotonou, l’entrée et les alentours de l’école primaire publique de Ladji sont bondés de monde. Tous les élèves contemplent avec beaucoup de peines l’étendue d’eau qui les empêche d’entrer. D’un autre côté, certains écoliers se mettent en file indienne pour traverser cette eau en pirogue. Par contre, d’autres, bottes aux pieds ou robes kaki remontées aux genoux, chaussures en mains, préfèrent entrer dans l’eau pour rejoindre leurs classes. Le même scénario s’observe à l’Epp Vossa Podji dans le 9ème arrondissement. Un spectacle pas très plaisant. Pour Félix Akakpo Codjo, instituteur à l’Epp Ladji groupe D, c’est la pirogue qui est le moyen de déplacement pour les apprenants en période de pluie. « A l’instar des autres écoles, nous avons également démarré la rentrée, malgré les affres de l’inondation. La pirogue, c’est le moyen de déplacement. On en a plus d’une vingtaine dans la cour et c’est ça qui amène les enfants puisque c’est le seul moyen de déplacement. C’est ça qu’ils utilisent pour amener les enfants et ce sont eux qui les prennent jusqu’à les amener dans les différentes salles de classes », a-t-il expliqué tout en implorant les autorités à leur venir en aide. Les inondations n’ont pas également épargné l’école primaire publique de Sainte Rita Tonato dans le 6ème arrondissement de Cotonou. Gabriel Houngnigbé, directeur du groupe A, a expliqué que la situation est pénible. « La rentrée a été effective ici à l’epp sainte rita. Les enseignants sont dans leurs salles. En période de pluie, c’est difficile pour nous. Ceux qui ont leurs bases à côté et qui sont en train de faire les pavées, sont en train de nous aider pour faire partir l’eau. Nous implorons la clémence de l’Etat pour voir ce qu’il peut faire au sein de cette école », a-t-il déclaré. De leur côté, les parents d’élèves déplorent la situation. Ils implorent le secours des autorités pour que des solutions soient trouvées au plus tôt.
Sous le sceau de l’excellence au Ceg Goho
Après la pré-rentrée effectuée le 13 septembre dernier, apprenants et enseignants ont repris le chemin des classes hier lundi 20 septembre, dans les départements du Zou et des Collines.
«Pendant la pré-rentrée, nous avons mis le maximum pour que les cours démarrent effectivement à la rentrée », a déclaré le directeur du Collège d’enseignement général (Ceg) de Goho, à Abomey, Hyppolite da-Mata. Enseignants et apprenants sont en classe pour la prise de contact. Selon le chef d’établissement, il ne faut pas perdre le temps parce que le Ceg/Goho entend poursuivre la promotion de l’excellence dans laquelle il s’est inscrit depuis trois ans. «Depuis un certain temps, le Ceg/Goho fait partie des meilleurs établissements du Zou en matière de discipline et de la qualité de l’offre éducative. Nous ne voudrions plus perdre ce label. Bien au contraire, nous allons travailler davantage à l’améliorer », fait-il savoir. Contrairement au Ceg2 Bohicon, les cours ont démarré timidement. Le corps professoral a répondu présent mais les élèves continuent de proroger leurs vacances. Les parents d’élèves consciencieux, quant à eux se bousculent à l’entrée de la direction pour faire inscrire leurs enfants nouvellement admis en sixième ou transférés. On observait des va-et-vient dans la cour, des mouvements des anciens élèves qui cherchaient leurs noms sur les listes affichées devant les salles de classe. Pendant ce temps, d’autres étaient déjà en salle avec les professeurs pour prendre connaissance de l’emploi du temps, faire la prise de contact et prendre le programme et les premiers cours dans certaines classes. «Nous n’avons pas fait cours ce matin. Mais nous avons reçu notre professeur d’anglais qui est venu nous donner son emploi du temps de l’année », a confié Lionel Agbéssi, élève ne classe de 5ème. Au Ceg 4 Bohicon, le constat est le même. « Les élèves ayant cours à 7 heures étaient déjà en salle même si leur effectif était faible. Des élèves qui sont dans la cour commencent le cours à 8 heures», confie le directeur Jean-Claude Emmanuel Gomez. Et il poursuit en indiquant que « les parents retardataires qui n’ont pas encore inscrit leurs enfants sont mis en attente pour le moment. Ce matin, le démarrage des cours est effectif. Tous les élèves font cours aujourd’hui». Hyppolite da-Mata, le directeur du Ceg/Goho a par ailleurs exhorté les apprenants qui continuent leur repos de se désillusionner car, à l’en croire, les choses ont changé et il va falloir qu’ils se rattrapent vite.
Les écoles et collèges ont rouvert leurs portes dans le Couffo
Le préfet Christophe Mègbédji, à la tête d’une délégation préfectorale, a fait le tour des Communes du Couffo hier lundi 20 septembre 2021, pour constater la reprise effective de la rentrée scolaire 2021-2022 dans les collèges et écoles primaires. A l’instar des autres départements du Bénin, les collèges et écoles primaires du Couffo, ont ouvert les portes des salles de classes, à l’orée de cette rentrée scolaire 2021-2022. C’est le constat fait par Christophe Mègbédji et sa délégation après leur descente dans les établissements et écoles du département.
L’autorité préfectorale, à chaque arrêt, a dit toute sa satisfaction de voir les apprenants reprendre le chemin de l’école. Il a aussi salué tous les acteurs du système éducatif à divers niveaux pour les efforts consentis afin de permettre la reprise à bonne date de la rentrée. « Nous sommes venus voir si effectivement vous avez repris et vous souhaiter une très bonne rentrée », a lancé Christophe Mègbédji. De même, le préfet a invité les apprenants à être sages, assidus et à suivre attentivement les professeurs et les maîtres pour de meilleurs résultats à la fin de l’année scolaire. Il a également exhorté les responsables d’établissements et d’écoles à donner le meilleur d’eux-mêmes, en vue de mettre le département à la tête des autres départements aux différents examens de fin d’année.
La rentrée scolaire effective dans le Borgou
Ce lundi 20 septembre 2021, l’école béninoise a rouvert ses portes pour le compte de l’année scolaire 2021-2022. Dans la plupart des établissements d’enseignements maternel, primaire et secondaire, aussi bien dans le public que dans le privé à Parakou, les premières situations de classe ont déjà démarrée par endroits.
Lundi 20 septembre 2021, élèves et écoliers de la cité des Kobourous ont repris le chemin de l’école pour le compte de la rentrée scolaire 2021-2022, a déclaré Isaac Kotchoffa, parents d’élève rencontré au quartier Amanwignon. Selon lui, cette rentrée scolaire est venue dans un contexte particulier, avec la présence de la covid 19 dans le pays. « Mon souhait est que nos enfants n’aient pas de problème à cause du Covid-19 », a-t-il ajouté. Selon le constat qui a été fait très tôt ce lundi 20 septembre 2021, que ce soit au primaire et au niveau du secondaire, la rentrée scolaire a démarré un peu partout dans le département du Borgou. Au Lycée Mathieu Bouké, les parents d’élèves, accompagnés de leurs enfants, se sont rendus dans l’établissement à la quête des informations relatives au lieu où leurs enfants ont été classés. On pouvait observer les élèves en tenue kaki, d’autres en tenue de sport. L’on pouvait noter aussi la présence des vendeuses de nourriture dans l’enceinte du Lycée Mathieu Bouké de Parakou. Dans les écoles privées de la cité des Kobourous, la rentrée a également démarré. Par endroits, les cours ont déjà démarré dans le privé. A l’école privée Les Hibiscus de Parakou, les cours ont déjà démarré.
Respect des mesures barrières
La rentrée scolaire 2021-2022 a démarré dans un contexte particulier de Covid-19. Que ce soit au Lycée Mathieu Bouké, au Ceg Zongo, à l’école primaire publique Amanwignon, et aussi dans le privé, les mesures barrières sont strictement respectées. Certes dans certaines écoles primaires, tout n’est pas encore en place, mais les choses en matière de respect des mesures barrières sont strictement respectées.