Les dernières attaques meurtrières perpétrées dans le Nord Bénin tiennent en alerte depuis quelques jours, les forces armées locales. Engagées pour faire taire l’atmosphère d’insécurité qui plane dans cette région du pays, elles bénéficient d’un renforcement de capacités, de la part d’instructeurs français.
L’Armée béninoise aiguise sa capacité pour battre en retrait les terroristes qui tentent de s’installer au nord Bénin avec à la clé deux attaques meurtrières à Porga et à Banikoara. Avec le soutien technique des Eléments français au Sénégal (Efs), elle multiplie jour et nuit les techniques de haut vol pour annihiler l’incursion de ces hommes armés. En effet, les Eléments français au Sénégal sont la présence permanente des Forces armées françaises au Sénégal, implantées à Ouakam à Dakar. Ils constituent un « pôle opérationnel de coopération à vocation régionale » qui assure notamment la formation des soldats des pays de la région. La raison d’être des Efs est d’aider l’Armée sénégalaise et celles des 15 pays de l’Afrique de l’Ouest à disposer de Forces armées efficaces et résilientes pour contribuer à la sécurité de leurs pays et faciliter un développement pérenne et harmonieux. C’est donc un partenariat qui consiste à travailler ensemble pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme qui menacent la paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest. Pour le Bénin, l’appui capacitaire dont bénéficient les Forces armées en position dans les zones rouges entre alors à juste titre dans le cadre de ce partenariat militaire opérationnel conduit par la France avec les différents pays. La mise en exécution de cet accord est un soutien militaire de taille qui vise à rendre très autonomes les hommes en uniformes engagés dans la lutte contre le terrorisme, un phénomène en pleine expansion dans les pays du Golfe de Guinée. Selon le Général de brigade Michel Delpit qui a pris le 03 août 2020, le commandement des 350 militaires des 3 armées et de la gendarmerie ainsi que des personnels civils composant les Efs, ces attaques terroristes sont des pressions qui n’épargnent aucun pays de l’Afrique de l’Ouest. « C’est une pression que tout le monde ressent dans la sous-région », a-t-il précisé. A le suivre, ces groupes armés irréguliers sont d’obédience terroriste dans lesquels on retrouve également des trafiquants qui descendent de la zone sahélienne vers les pays du Golfe de Guinée élargis à la Guinée Conakry et au Sénégal. « La plupart de ces groupes armés traversent au demeurant le Burkina-Faso qui connaît aujourd’hui une situation sécuritaire assez critique. Cela se traduit maintenant depuis plusieurs mois par des affrontements armés au Nord de la Côte d’Ivoire et depuis quelques jours, les premiers affrontements avec les Forces armées béninoises », a-t-il expliqué. Dans ce combat où« braconniers », « bandits » et « djihadistes » sont confondus, le Bénin veille au grain avec le lourd contingent déployé depuis les premières attaques terroristes de son histoire. Il faut rappeler qu’une base militaire dans le Nord Bénin a été visée par des terroristes dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 décembre. Deux militaires y ont été tués et plusieurs autres blessés.
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