Le rythme « Awhangbahoun » constitue même l’identité de l’Église du christianisme céleste et garde toujours sa place et toute son importance. Par ce rythme, l’Eglise du christianisme céleste a fait beaucoup d’exploits par le passé.
Aujourd’hui, « Awhangbahoun » continue de faire parler de lui dans l’église du christianisme céleste. Il est joué dans les conditions requises et de façon originale. Selon le vénérable suprême évangéliste Antoine de Padoue Aguiar, chantre de la musique gospel, « Awhangbahoun » combat les forces du mal. « Il anéantit les élans malsains de certaines personnes qui ont pour seule intention de nuire à leur prochain. « Awhangbahoun » joué tel que révélé, procure la guérison, la délivrance, le rehaussement, la victoire », a-t-il fait savoir. « Awhangbahoun » signifie « Les attaques des forces occultes ont été vaincues ».
Historique d’Awhangbahoun
Pour baptiser les nouveaux convertis de la cité lacustre, Papa Oshoffa se déplaçait avec Papa Nathaniel Yansunnu qui dirigeait un groupe de fanfare. Pour le premier baptême, c’est la fanfare venue de Porto-Novo qui avait animé. Cependant, dans la localité des Toffins, il y avait un rythme que la population jouait et qui est appelé « sakla ». Ce rythme se joue avec trois tam-tams. A l’occasion donc du baptême, les autochtones déjà convertis à l’église du christianisme céleste ont décidé de jouer leur propre rythme, « Sakla », pour animer les nouvelles séances de baptême. Notons que le Sakla ne donne pas un son suffisamment retentissant. Alors, les Toffins décidèrent d’amplifier leur jeu avec de véritables tambours dont le son pouvait rivaliser avec les grosses caisses des fanfares et même les dépasser. Ainsi, les petits tam-tams de sakla furent changés et leur nombre évolua à cinq tam-tams. C’est au cours de la toute première exécution du Sakla à cinq tam-tams que le Saint Esprit agita la femme de papa Nathaniel Yansunnu. Elle révéla que le nom de ce nouveau rythme avait été donné par l’Eternel, et que ce rythme serait désormais appelé « Awhangbahoun » à savoir « rythme du combat ».
Martial Agoli-Agbo (Br Ouémé-Plateau)