« Moi-même, je suis un acteur des religions endogènes. Quand on dit que les religions endogènes sont sorties de la salle, moi je dis non. On peut dire qu’une association a claqué la porte et non l’ensemble du collectif des religions endogènes a claqué la porte. Vous n’êtes pas sans savoir que dans la religion endogène au Bénin, il y a plusieurs associations. Donc, une association ne peut pas prétendre représenter la totalité de toutes les religions endogènes. La preuve, nous ont était resté jusqu’à la fin de l’Assemblée générale. Moi, j’étais là pour une autre association. C’est l’association de Dah Adoko Gbèdiga qui a claqué la porte. Lui, il ne peut pas s’exprimer en tant que représentant de toutes les associations de religions endogènes. Ce que moi j’ai déploré dans le comportement des miens, c’est que normalement, on ne change pas les règles du jeu au cours du jeu. On a tous décidé à l’unanimité d’aller aux élections. Ce qui a été fait. Curieusement, c’est au cours du vote qu’on a assisté à la contestation que vous avez observée. Ce n’est pas parce que nous on n’a pas gagné, qu’on va se comporter de la sorte. On peut patienter jusqu’à ce que notre tour vienne. Et peut-être s’ils avaient voté, on aurait pu gagner. Pour ce qui est textes en ma disposition, je n’ai lu nulle part, le principe de présidence tournante évoqué. Si on se dit que nous sommes une religion de paix, on doit quand même pouvoir tolérer des choses et accepter certaines choses, ce n’est pas une fin en soi. On peut perdre les élections aujourd’hui et gagner demain. En gâtant et en salissant notre image en tant que religion endogène, ça ne fait pas une bonne publicité pour notre nation car la religion endogène est la religion mère. C’est la religion tolérante. Donc, nous devons savoir gérer certaines choses. On ne doit pas se comporter de façon violente devant certaines choses. »
Propos recueillis par G.G