Le Réseau des compétences électorales francophones (Recef), organise depuis hier, mardi 22 octobre 2024, un séminaire international d’échanges à Cotonou. Il porte sur le thème « La manipulation de l’information au cours du processus électoral à l’ère des médias du numérique et réseaux sociaux : stratégies des organismes de gestion des élections ». C’est le président par intérim du Recef, Elysée Ouédraogo, qui a procédé à l’ouverture des travaux. C’était en présence du président de la Commission électorale nationale autonome (Céna), Sacca Lafia, du représentant de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif), Bertrand Levant et des experts électoraux.
Réfléchir sur le rôle et les stratégies des organismes de gestion des élections dans ce nouveau contexte de désinformation. C’est l’objectif du séminaire électoral qui se tient à Cotonou. Dans son mot de bienvenue, le président de la Commission électorale nationale autonome (Céna), Sacca Lafia, s’est réjoui de l’organisation de ce séminaire dont l’importance n’est plus à démontrer. Il a fait savoir que l’organisation des élections libres et équitables, est souvent confrontée à des menaces liées à la diffusion de fausses rumeurs et de manipulations de l’information et qu’aucun pays n’est à l’abri. À l’en croire, la diffusion massive de ces fausses informations peut constituer ainsi un facteur de déstabilisation pour la démocratie et priver les électeurs de leur droit de vote, les manipuler et ébranler leur confiance. Conscients que la lutte contre la désinformation n’est pas un combat que la Céna peut gagner seul, il a appelé à une mise en commun de tous les acteurs, pour affiner les stratégies de lutte.
La désinformation, un risque à relever pour préserver l’intégrité des processus électoraux
Dans son allocution d’ouverture, le président par intérim du Recef, Elysée Ouédraogo, a laissé entendre que la transnationalité de la désinformation en fait est un risque et un défi important à relever pour préserver l’intégrité des processus électoraux. Selon ses dires, ce séminaire s’articulera autour de cinq ateliers qui vont permettre d’aborder cet enjeu sous différents angles d’approche. Il y aura entre autres, un bref aperçu de l’état de la démocratie et de la manipulation de l’information à l’ère du numérique au sein de la francophonie; l’état de la situation de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les administrations électorales du Canada; les diverses expériences vécues par les différents pays membres du Recef notamment le Bénin, la Centrafrique et le Sénégal ; le rôle des observateurs électoraux nationaux pour prévenir et lutter contre la désinformation, etc. Pour finir, il a exhorté les membres du Recef, à éviter que la désinformation ne devienne un outil d’ingérence électorale. Et pour cela, dit-il : « Il nous faut mieux nous outiller à bien réaliser notre travail dans ce contexte de communication en pleine évolution ».
Léonce Adjévi