Réponse du berger à la bergère. Ainsi peut-on qualifier la réaction des Lesbiennes, gays, bisexuel-le-s, trans et queers (Lgbtq) à l’endroit de l’ex-chef de l’Etat, Boni Yayi. 48 heures après l’«appel pressant» lancé à ses compatriotes pour un engagement dans une campagne de sensibilisation dans les collèges et lycées, les universités, les ateliers, l’administration, les cabinets, les marchés, les foyers, les maisons, les fleuves, les lagunes, les champs, dans les extrémités du Bénin et de la terre etc., contre le l’orientation sexuelle, la communauté béninoise des Lgbtq répond à l’ex-chef de l’Etat. Pour le président de Hirondelle club international Bénin, une association de défense des droits des Lgbtq, Luc Agblakou, quand on est ancien président, il faut aller à l’école de la sagesse en évitant des propos qui ne visent pas la cohésion nationale. Lire ci-dessous, des extraits de ses propos.
« L’ancien président de la République, Boni Yayi a opiné sur la situation des homosexuels. C’est son opinion. On la prend comme telle. Mais quand on est ancien chef de l’Etat, il faut savoir lancer un certain nombre de messages parce que ces propos tenus sur sa page Facebook à l’endroit des personnes Lgbtq n’est pas de nature à garantir la stabilité sociopolitique de notre pays. Je m’explique. Quand il a lancé l’appel aux citoyens d’aller sensibiliser dans les écoles, universités, églises et autres, les citoyens peuvent commencer effectivement par aller sensibiliser mais peut-il contenir l’émotion de ces personnes qu’il envoie sensibiliser sur le terrain? Son message en tant qu’ancien président peut être interprété autrement par les citoyens et ils vont commencer par violenter les personnes homosexuelles sur le terrain. Dans ce cas, il serait seul responsable car nous sommes dans un Etat de droit et c’est pourquoi je lance un appel aux citoyens béninois de ne pas l’écouter parce que quand on est ancien président, il faut aller à l’école de la sagesse car nous sommes dans un Etat de droit. En tant qu’ancien président, on doit tenir un langage qui doit viser la cohésion nationale parce que les personnes homosexuelles n’empêchent pas les Béninois de vaquer à leurs occupations. Mieux, les personnes homosexuelles ne sont en rien un problème dans notre société »
Propos recueillis par Crystal-news