(Le maire Denis Oba Chabi clarifie)
Le mardi 31 janvier 2025, le maire de Savè a pris une décision forte : la fermeture de la mosquée d’Agbaboué, chez Alfa Dendi, dans l’arrondissement d’Adido. Cette mesure fait suite aux propos controversés de l’Imam Ismaïl Dosoumou, qui a vivement critiqué le culte Oro, alimentant des tensions interreligieuses. L’Imam a également été interdit de prêcher sur l’ensemble du territoire communal pendant une période de six mois.
Fermeture d’une mosquée à Savè. C’est la décision prise par le maire Dénis Oba Chabi et le Conseil communal. L’Imam Ismaïl Dosoumou, résident à Savè, a suscité une vive réaction au sein de la communauté musulmane en tenant des propos dénigrant le culte Oro lors de ses prêches. Cette situation, susceptible de créer des tensions notables, a poussé la communauté musulmane de Savè à saisir la mairie. Pour préserver la cohésion sociale, le maire de Savè a pris deux arrêtés. Le premier interdit l’ouverture et la fréquentation de la mosquée d’Agbaboué, tandis que le second interdit à l’Imam de prêcher sur tout le territoire communal pour une durée de six mois. Dans une interview accordée le 3 février 2025 au journal Honougbo, le maire Dénis Oba Chabi a expliqué les raisons de cette décision. Selon l’autorité communale, les propos de l’Imam sur le culte Oro étaient « graves » et menaçaient la paix et la cohésion sociale dans la Commune. « Ce n’est pas acceptable de dénigrer une religion. Aucune religion n’est supérieure à une autre. Le principe de la liberté religieuse doit guider chacun, et chaque fidèle doit être un artisan de paix », a-t-il souligné. Le maire a également insisté sur l’importance de la liberté religieuse et du respect mutuel entre les communautés. « Nous avons pris ces mesures pour éviter des conflits interreligieux. Ce que l’Imam a dit est très sérieux. Nous voulons préserver la paix », a-t-il ajouté.
Les démarches menées pour rétablir la paix
Interrogé sur les démarches entreprises pour prévenir tout conflit, le maire a souligné que des rencontres sont déjà en cours entre les responsables de la communauté musulmane et ceux du culte Oro. « Nous souhaitons que les deux religions se comprennent et fassent la paix. La liberté religieuse est un principe sacro-saint, et nous faisons tout pour ramener le calme », a-t-il déclaré. Dénis Oba Chabi a également appelé ses administrés à cultiver des valeurs telles que l’amour du prochain, la paix et l’entente mutuelle. Il a réaffirmé l’engagement de la Commune à garantir un environnement harmonieux pour toutes les communautés religieuses.
L. A.