Le second quinquennat de Patrice Talon ne sera pas de tout repos. C’est du moins ce qui ressort du Programme d’actions du gouvernement 2021-2026, feuille de route des actions à entreprendre au cours du second mandat du Nouveau départ. A la lecture des piliers, des défis et orientations stratégiques définis dans ce document-boussole, l’on se rend compte que l’heure du développement a véritablement sonné pour le Bénin.
Il aura fallu plus de trois mois pour sortir le document du laboratoire. Ce délai, relativement long, renseigne sur le soin et la dextérité conférés à l’élaboration de ce document, qui se veut une suite de la dynamique amorcée depuis avril 2016 et dont les résultats sont salués de part et d’autre. C’est une continuité des actions avec une ferme et forte volonté d’aller plus loin. Les défis semblent colossaux et sont à la hauteur du but recherché : celui d’assurer le bien-être individuel et collectif à tous. Pour y parvenir, le chef d’orchestre Patrice Talon et son équipe jouissent déjà d’un avantage, celui d’avoir, au bout des cinq dernières années, pris connaissance des enjeux, exploré le terrain, fait l’état des lieux, et opéré le diagnostic conséquent. Tels des médecins du patient ‘’Bénin’’, ils savent mieux que quiconque, de quoi le pays a besoin pour amorcer son réel décollage. L’avion est prêt à décoller, à nouveau, pour 5 ans. La durée d’un voyage aussi long implique évidemment la mise en place d’une machine bien huilée. Déjà les assurances d’un atterrissage sans heurt sont patentes. Elles s’infèrent des résultats issus des piliers du Pag 2016-2021 au nombre desquels on peut citer le nouvel état d’esprit de la population et de la classe politique en matière de bonne gouvernance, le renforcement de l’unité nationale, l’affirmation de l’autorité de l’Etat, la relance de l’économie avec des investissements massifs dans les secteurs porteurs de croissance, la bonne gestion des finances publiques, l’amélioration progressive des conditions de vie des populations.
De nouveaux défis
Les acquis de la mise en œuvre du Programme d’actions du gouvernement pour le compte du premier quinquennat nécessitent un déploiement supplémentaire d’énergie afin d’ancrer résolument le Bénin dans le concert des Nations prospères. Il s’avère donc nécessaire, voire impérieux de poursuivre la politique courageuse de réforme de l’Etat amorcée sur divers plans, entre 2016 et 2021 ainsi que l’éducation des populations aux valeurs citoyennes. Pour le quinquennat 2021-2016, les défis s’annoncent grands même s’ils entrent dans la logique de continuité tracée. Il s’agira notamment d’enraciner la démocratie, l’Etat de droit et la bonne gouvernance, de maintenir la stabilité du cadre macroéconomique, de renforcer la mobilisation des ressources intérieures, d’accroître la productivité et la compétitivité de l’économie béninoise, de relever significativement le niveau du capital humain, de réaliser le boom industriel, de réaliser l’autonomie et la transition énergétique, d’accélérer l’accès des populations aux services sociaux de base et à la protection sociale, de réaliser le développement équilibré et durable de l’espace national. Comme on peut le percevoir, le Bénin tel qu’envisagé par le chef de l’Etat, se veut une Nation qui ne souffre d’aucun handicap pour son développement. Pour y parvenir, aucun apport citoyen ne sera de trop. Le président Patrice Talon l’a d’ailleurs martelé à plusieurs occasions. La dernière en date est celle contenue dans son message de vœux à la nation le 31 décembre 2021, où il a laissé entendre que « notre espérance et nos vœux ne sauraient être vains si nous donnons le meilleur de nous-mêmes pour nous-mêmes et pour notre pays. »
Gabin Goubiyi