Au Brésil, les juges de la Cour suprême ont décidé à l’unanimité, ce mercredi 26 mars 2025, d’ouvrir un procès contre Jair Bolsonaro pour tentative de coup d’Etat. L’ex-président court une lourde peine de prison et ses ambitions, de revenir au pouvoir pourraient être hypothéquées.
C’est par cinq côtes à zéro, l’unanimité des magistrats de la Cour suprême du Brésil ce mercredi 26 mars, que la décision d’ouvrir un procès contre l’ancien président brésilien, Jair Bolsonaro a été adoptée. Un vote que dénonce l’ex-chef de l’État qui n’a même pas attendu l’ouverture de la session avant d’ironiser la décision des juges sur le réseau social X.
«L’arbitre a sifflé avant même que le match ne commence. Ils m’accusent d’un crime que je n’ai pas commis», a-t-il écrit.
Il est accusé d’être à la tête d’une organisation criminelle ayant manigancé pour son maintien au pouvoir malgré sa défaite électorale face à l’actuel président, Lula da Silva, en 2022. Selon les enquêtes menées par la Police fédérale, les présumés conspirateurs auraient milité à l’élaboration d’un décret annulant les résultats des urnes en convoquant un nouveau scrutin. Le projet vise aussi à assassiner l’actuel président, son vice-président et un juge de la Cour suprême.
À travers ces actes, les juges estiment détenir des preuves suffisantes pour que Jair Bolsonaro soit jugé pour ses actes. Les chefs d’accusation qui pèsent contre lui sont : coup d’État, tentative d’abolition violente de l’État de droit démocratique et organisation criminelle armée.
À noter que dans cette affaire, l’ex-président brésilien d’extrême droite court une peine cumulée qui peut aller au-delà de 40 ans de prison. Il devrait continuer à vaquer à ses occupations jusqu’à l’ouverture de son procès dont la date n’a pas encore été dévoilée.