A l’instar des 6 600 572 Béninois attendus aux urnes pour le compte des Législatives, l’ex-président de l’Union progressiste Le renouveau a accompli son devoir civique ce dimanche 8 janvier 2023 à l’Ecole primaire publique d’Azovè. Après avoir voté, Bruno Amoussou a livré ses impressions. Il a félicité tous ceux qui contribué au bon déroulement de la campagne et donné son opinion sur les réformes politiques opérées au Bénin. « Nous sommes en train de construire progressivement un modèle démocratique et la campagne qui vient de se dérouler est une étape. Il nous revient de consolider cette étape. Petit à petit, nous allons y arriver », a déclaré le renard de Djakotomey. Pour la consolidation des réformes, il a invité les populations où qu’elles se trouvent, à sortir massivement pour voter. Lire l’intégralité de sa déclaration.
« Comme vous le savez, je n’ai pas participé à la campagne électorale. Mais les informations reçues de part et d’autre m’ont amené à penser que la campagne électorale s’est bien passée dans l’ensemble. C’est une très bonne chose. C’est le lieu de féliciter tous ceux qui ont contribué à cette belle fête qu’est la campagne électorale. Nous sommes en train de construire progressivement un modèle et la campagne qui vient de se dérouler est une étape. Il nous revient de consolider cette étape. Petit à petit, nous allons y arriver. Pour cela, je voudrais inviter les populations à sortir pour aller voter parce qu’il s’agit premièrement de ceux qui vont parler en notre nom pendant les trois prochaines années. Ensuite, il s’agit de montrer que ce que nous avons entrepris, nous voulons l’approfondir. Nous avons entrepris les principes universels de la démocratie. Nous voulons les appliquer en tenant compte de ce que nous sommes une société dominée, agressée pendant des siècles par des agresseurs qui nous ont façonné d’une manière ou d’une autre. On en a encore vu des traces pendant la campagne. C’est pourquoi nous devons nous conscientiser et savoir que notre société est spécifique et nous sommes africains. Nous devons en tenir compte et ne pas copier sans réfléchir, ne pas avaler tout ce que l’on voit ailleurs et sans mâcher. Si on avale, on aura l’indigestion. C’est ce qui nous arrive parfois. Il faut mâcher et prendre de l’énergie. Avec cette énergie, construire ce que nous voulons être nous autres. C’est ce que nous sommes en train de faire. C’est cela que ces élections montrent. Je voudrais vraiment renouveler mes félicitations au peuple béninois et demander que dans les jours, semaines et mois à venir, la jeunesse béninoise s’implique davantage dans la définition de la vision de ce que nous voulons pour le Bénin parce que c’est elle qui va assurer demain ce que nous sommes en train de faire aujourd’hui. Si elle se désintéresse, elle le regrettera parce que son avenir en dépendra. Je voudrais remercier la presse qui a accompagné le mouvement. Cela a été facilité par le fait qu’il n’y a pas 36 voire 40 partis politiques comme c’est le cas auparavant aux élections législatives. Si c’était le cas, je ne sais pas comment on pourrait organiser le débat comme on l’a fait. Nous progressons et trouvons des formes pas parfaites pour organiser le dialogue entre nous. Mais le lieu suprême de cette convivialité est le Parlement. Si nous voulons que la convivialité observée pendant la campagne se prolonge, allons voter, choisissons nos représentants et arriver là-bas, demandons-leur de continuer à faire ce que nous avons vu qu’ils ont fait à savoir la convivialité, les échanges d’idées sans acrimonie et haine pendant la campagne. Voilà ce que le vote m’inspire ».
Propos recueillis par Jean-Eudes Chicha