Dans une récente sortie médiatique, Maryse Lokossou, directrice de la Caisse des dépôts et consignation (Cdc) du Bénin, a dévoilé non seulement la stratégie de mobilisation des ressources, mais a également dressé le bilan total de l’institution entre 2022 et 2023.
Acteur financier de l’Etat du Bénin dans sa politique d’investissements, la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) avec un budget global de près de 1 000 milliards de francs Cfa en 2023, continue de faire des efforts pour financer les ambitions clairement affichées par le président Patrice Talon. Entre 2022 et 2023, le bilan total de l’institution est passé de 856 à 959 milliards de francs Cfa, soit une hausse de 12 %. « Malgré les défis rencontrés tout au long de l’année, notamment ceux liés à la volatilité des marchés financiers internationaux et à la hausse des coûts énergétiques, la Cdc Bénin a maintenu sa capacité à générer des rendements sur le long terme », estimait, en septembre dernier, Romuald Wadagni, ministre béninois de l’Économie et des finances et président du Conseil de surveillance de l’institution.
Mobilisation des ressources
« La volonté du président Patrice Talon était de construire un modèle qui permet de capter un certain nombre de ressources locales qui, aujourd’hui, sont considérées comme « oisives » ou insuffisamment exploitées dans le cadre de financement de projets de développement » explique Maryse Lokossou. Dans son viseur, se trouve l’amélioration de la collecte des ressources auprès des contributeurs « traditionnels », de la Caisse nationale de sécurité sociale aux professions assermentées qui collectent les ressources fiscales auprès des entreprises et des particuliers. « Nous avons, à travers la loi qui a institutionnalisé la création de la Cdc, un certain nombre de ressources qui sont aujourd’hui collectées », a ajouté la patronne de la Cdc avant d’avancer qu’ils sont en train de travailler à diversifier le portefeuille de ressources collectées. « Nous sommes en train de réfléchir à mettre en place des produits à l’attention de la diaspora pour essayer de collecter l’épargne de la diaspora et les réinvestir également dans des projets d’investissement et d’intérêt général. Nous travaillons à mettre en place un fond de pension. Le premier fond de pension de retraite complémentaire béninoise, qui va aussi nous permettre de capter et de renforcer les ressources mobilisées. Et enfin, nous travaillons également à proposer des produits pour capter l’épargne informelle », a-t-elle expliqué.
Sergino Lokossou