Les fidèles de l’église catholique romaine ont célébré, hier mardi 15 août 2023, l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie, mère du Seigneur et sauveur Jésus-Christ. Les frères et sœurs en Christ de Savalou n’ont pas raté la tradition religieuse. Adoptée comme leur fête patronale, elle a été commémorée avec faste à travers une messe d’action de grâce dirigée par Mgr François Xavier Gnonhassou, évêque de Dassa-Zoumè, en présence de plusieurs personnalités politiques administratives dont le président de la Cour constitutionnelle, natif du milieu et du roi de Savalou, Dada Ganfon Gangnihoun Toffa Gbaguidi XV et sa cour.
« La guerre ne guérit aucune maladie. La guerre n’instaure aucune justice.» Ainsi, plantait le décor de son intervention, Mgr François Xavier Gnonhossou, évêque du diocèse de Dassa-Zoumè lors de cette célébration, faisant allusion à l’option du Bénin d’intervenir militairement au Niger aux côtés de la Cedeao. Selon lui, le Bénin, havre de paix, a besoin de consolider cette paix pour son développement. Tout en réitérant la position de la Conférence épiscopale du Bénin, il a exhorté tous les fidèles et tous les citoyens à intensifier les séances de prières afin que les démons de l’instabilité et de la division ne prennent pas en otage notre pays. Il a aussi imploré la Vierge Marie, afin qu’elle intercède en faveur des pays en difficulté autour de nous. Ce message d’exhortation ne l’a pas éloigné de l’homélie du jour qui met l’accent sur le sens de la montée de la Bienheureuse mère du Sauveur. Il a plongé les fidèles dans l’histoire en leur rappelant que « l’Assomption est une fête liturgique qui a ses origines dans l’antiquité chrétienne sous l’appellation de la Dormission que lui confère la constitution apostolique «Munificentissimus Deus» du 1er novembre 1950 par le pape Pie XII. Dans ce document revêtu de l’infaillibilité pontificale, a-t-il précisé, engage la foi des catholiques, où il est dit : «L’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, une fois achevé le cours de sa vie terrestre, a été assumée corps et âme à la gloire céleste. Il poursuit en indiquant que l’Assomption de Marie est une vérité de foi révélée par Dieu, mais longtemps restée indéfinie comme un mystère que la foi des fidèles cherche à connaître. La première lecture nous parle de ce mystère révélé par Dieu à Marie. Par une analyse pointue, l’évêque a expliqué le sens des signes décrits dans l’Apocalypse et conclu alors que Marie est une femme particulière revêtue de soleil de justice qu’est, en réalité le Christ, le fils de Dieu à qui elle a donné son corps humain. Paul dans la deuxième lecture a évoqué la résurrection des morts au retour du Christ et à l’image du Christ qui est ressuscité corps et âme, le premier-né d’entre les morts. « Ces faits que retracent les textes liturgiques sont historiques donc authentiques et réels. Ce ne sont pas des fables imaginaires pour captiver notre attention », a déclaré Mgr François Xavier Gnonhossou. Faisant la jonction entre l’Ascension et l’Assomption, il a établi la différence selon laquelle Marie est la seconde personne qui est montée au ciel corps et âme sans que son corps ne subisse aucune décomposition. « Etant donné qu’elle jouit d’une âme immaculée et d’un corps virginal même après la mort du divin fils, Marie n’a pas connu la corruption du péché qui est la cause de la déchéance humaine. Son corps n’a pas subi de dégradation. Pour cela, elle n’a pas eu besoin d’attendre la résurrection des morts du dernier jour pour monter vers Dieu corps et âme, a-t-il expliqué.
La raison de la montée au ciel de Marie
A en croire le prélat, les grâces extraordinaires dont Dieu l’a comblée en la choisissant comme la mère de son fils sont la raison de cette montée de la Vierge Marie. Ces grâces ont des conséquences bienfaisantes pour toute l’humanité. Ainsi, Dieu l’a préservée de toute éternité, de toutes souillures du péché. Selon lui, c’est ce qu’affirme le Pape Pie VI lorsqu’il parle de la solennité de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie comme fête de son destin, de plénitude et de Béatitude, de la glorification de son âme immaculée et de son corps virginal, de sa parfaite configuration au Christ ressuscité. Il a ajouté que Maire est donc pour toute l’humanité un gage d’espérance, promesse que tous ceux qui sont baptisés dans le Christ connaîtront la résurrection, corps et âme à l’image de son fils Jésus-Christ, premier-né d’entre les morts. Il a souhaité que son intercession obtienne pour chacun de nous d’abondance auprès du Christ afin qu’au dernier jour, nous ressuscitions corps et âme pour vivre éternellement près de Dieu qui nous a créé par amour.
Zéphirin Toasségnitché (Br Zou-Collines)