La proposition de loi modifiant et complétant la loi n°2013-09 du 03 septembre 2013 modifiée portant détermination de la carte électorale et fixation des centres de vote en République du Bénin est actuellement en étude au Parlement. Instrument déterminant pour la réussite du processus électoral d’ici janvier prochain, il faut attendre ce jour pour voir le sort que lui réserveront les députés.
L’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) ne pourra pas imprimer la marche accélérée attendue à la réalisation de la Liste électorale informatisée. Et pour cause! La lenteur observée dans l’étude de la loi depuis le mardi dernier au Parlement. L’examen du texte n’a pas pu aboutir le mardi 10 août 2022 parce qu’incomplet, selon les remarques du président de la Commission des lois, Orden Alladatin. Incomplet parce que beaucoup de députés n’ont pas pu étudier le texte comme cela se doit. La plénière a donc été reportée au jeudi 11 août 2011, pour permettre aux députés de faire des propositions de centres de vote, afin de corriger les failles du dispositif actuel. En effet, la nouvelle loi permettra un meilleur maillage du territoire national par rapport au déploiement des bureaux de vote, mais aussi aidera à réaliser un meilleur ratio nombre de votants/bureaux de vote. Il s’agit de disposer de centres de vote avec existence physique réelle, rattachés à des localités objectives et comprenant un nombre légal d’électeurs. Selon les observateurs, la nouvelle loi en étude au Parlement est appelée à régler surtout la question d’une quinzaine de centres de vote prévus par la loi, mais qui ont physiquement disparu de l’ensemble du territoire national. Il est prévu que les centres de vote n’ayant plus d’existence physique soient purement et simplement supprimés à la faveur de l’adoption de la loi en examen. De la même manière, les centres de vote souvent bondés et qui croulent sous plus de 5000 électeurs, comme prévu par la loi peuvent être dédoublés. Ils sont 135 dans le cas sur l’ensemble du territoire national. Pour régler cette difficulté majeure, 150 nouveaux centres de vote devront être créés. D’où la nécessité pour les parlementaires de s’approprier vraiment le nouveau texte et de faire les propositions adéquates. Il en va de la crédibilité du processus. D’ailleurs, l’Anip qui a déjà fini le travail technique, n’attend que les députés.
Wilfrid Noubadan