Oumar Tchomogo est le nouvel entraineur de Chamois Niortais Fc, club de Ligue 2 française. Dans cette interview réalisée par le club et publié sur son site le jeudi 2 février, l’ancien sélectionneur des Ecureuils du Bénin revient sur les conditions de sa nomination, les défis à relever et l’état d’esprit de l’équipe avant son déplacement à Dijon le vendredi 3 février 2023 dans le cadre de la 22ème Journée du championnat de la Ligue2 BKT. Ci-dessous, l’intégralité des propos de Oumar Tchomogo.
Peut-on savoir ce qui s’est passé dans les 24 dernières heures avec le club Chamois Niortais avant votre nomination ?
Oumar Tchomogo : Les choses se sont passées pas comme d’habitude. J’ai eu le coach hier matin (mercredi 1er février Ndlr) qui était passé pendant la séance d’entrainement pour m’annoncer la nouvelle. Après l’entrainement, j’ai échangé avec le président qui m’attendait. Cela s’est fait rapidement aussi.
Avec le staff, comment les choses se sont déroulées ?
J’ai essayé d’échanger avec le staff hier durant tout l’après-midi. Je vais garder le même fonctionnement car j’ai également besoin d’eux. Je vais rester dans la continuité tout en apportant une touche supplémentaire. Je suis resté dans la même directive que l’ancien coach.
Comment avez-vous senti le groupe à la veille du match important contre Dijon qui vient deux jours après votre nomination?
J’ai senti le groupe vivant. Hier, j’ai échangé avec certains cadres. Ce matin encore, j’ai senti une prise de conscience. A l’entrainement, j’ai senti qu’il y avait une prise de conscience individuelle et collective. Cela s’est bien passé.
Un mot sur le match face à Dijon qui est très important.
Vu notre position, tous les matchs sont importants. On est dos au mur, on ne peut pas faire pire. Les joueurs en sont conscients. Je pense que c’est des professionnels. A un moment donné, ils savent là où on a besoin de tout le monde. Ils feront le nécessaire car le but c’est le maintien, c’est allé là-bas et revenir avec un résultat.
Quel est l’état d’esprit avant d’aller à la rencontre de Dijon ?
Il y a un bel état d’esprit. J’échange avec les cadres. Ils sont vraiment positifs. Je leur ai exprimé ce que j’attends d’eux et ce que je peux aussi apporter. On n’a pas trop le temps de s’attarder trop dessus. Place à l’action.
Allez-vous faire appel à certains joueurs de la réserve qui sont aux portes de la Ligue 2 ?
On verra bien. Le plus important, c’est le match de Dijon. L’effectif, on le verra après. J’ai eu la chance d’avoir certains en U19 qui sont aussi avec les pros. Ils savent comment je fonctionne. C’est aussi une chance supplémentaire. Certains pros sont descendus sur certains matchs avec la réserve. Je pars avec un peu d’avance sur la connaissance des joueurs.
Qu’est-ce qui manque à cette équipe et que pouvez-vous apporter dans l’immédiat ?
C’est de mobiliser tout le monde à une prise de conscience. Ils l’ont déjà. Je l’ai su à travers les échanges. On a besoin de tout le monde. Il n’y a pas grand-chose qui manque. C’est juste le petit truc pour basculer de l’autre côté.
Un joueur comme Yoann Cassubie qui était entre les deux, est-ce qu’on peut le revoir ?
Pourquoi pas. Ça se discute. J’ai eu un échange avec lui. Il sait qu’on a besoin de lui. La décision lui revient. Je sais qu’il est le bienvenu.
Lui, a-t-il envie de revenir ?
Bien sûr ! Mais il y a des conditions.
Un petit mot sur cette équipe de Dijon ?
J’ai visualisé les vidéos en ce qui concerne Dijon. Tout ce que j’ai constaté, il s’agit d’une bonne équipe. Sur cette question, je me réserve d’opiner.
C’est aussi une équipe qui est en difficulté comme la vôtre.
C’est un peu compliqué pour eux aussi. Il s’agit d’une période de doute pour les deux équipes. C’est à nous de saisir la chance.
Qu’est-ce que cela vous inspire d’être à cette position d’entraineur des Chamois aujourd’hui trois ans après votre arrivée ici?
C’est une suite logique d’événements. Les choses se sont faites rapidement. Que ce soit maintenant ou plus tard, il fallait y penser.
Retracez-nous un peu votre parcours aux Chamois
Avant d’arriver aux Chamois, j’ai eu l’équipe nationale du Bénin durant deux ans et demi. J’ai été capitaine durant huit ans et j’ai joué pendant 14 ans en sélection nationale. J’ai été meilleur buteur des éliminatoires de la Can. J’ai été joueur du siècle au Bénin. J’ai été adjoint d’Amoros et de Michel Dussuyer. J’ai atterri ici en 2017. J’ai eu les U19, U17 et la réserve. Tout se passe très bien.
Vous étiez en tandem avec Damien Charron en U17 et U19 ?
J’étais en U17 avec Damien qui courait pour que je finisse le diplôme, ce qui est fait déjà. Pour cette année, j’ai pris la réserve seul.
Du coup, c’était un processus pour continuer à passer les diplômes. La formation française est-elle différente de celle du Bénin ?
Je faisais ma formation ici. Je suis arrivé en France en 1996.
Ma préoccupation est liée au diplôme nécessaire pour être à la tête de la sélection du Bénin. Par rapport à une équipe française, il y a peut-être des diplômes qui sont différents ?
Non, c’est toujours les mêmes diplômes. Les diplômes que j’ai me permettent d’entrainer n’importe quelle équipe en Afrique. J’avais envie de continuer à apprendre et de donner ce que Dieu m’a donné aussi.
Cette expérience de sélectionneur vous (Oumar Tchomogo Ndlr) a-t-elle apporté un plus pour la réserve de Niort et la ligue 2 ?
Oui, parce que pour la plupart ont côtoyé les sélections de jeunes. J’ai une autre approche avec certains joueurs qui ont côtoyé la sélection. J’ai plus cet avantage d’échanger avec eux.
Source : Chamois Niortais Fc