La salle des délibérations de la mairie de Djidja a abrité, dans la soirée du lundi 17 juin 2024, la cérémonie officielle de lancement de la phase pilote des activités de cohésion sociale et paix. Pensée et mise en œuvre par la Direction départementale des affaires sociales et de la microfinance du Zou (Ddasm-Zou), elle bénéficie du soutien technique et financier de Plan international Bénin.
Contribuer à la consolidation d’un environnement sain, favorable à la sécurité, au respect des droits humains et au maintien de la performance économique dans les Communes du Zou. Tel est le principal mobile qui sous-tend la mise en œuvre des activités de cohésion sociale et paix dont la phase pilote prend en compte cinq villages des arrondissements de Setto, Dan, Djidja-centre, Monsourou et Agouna, dans la Commune de Djidja. Cette initiative de la Direction départementale des affaires sociales et de la microfinance du Zou (Ddasm-Zou) intervient dans un contexte caractérisé par des violations flagrantes des droits humains et des violences basées sur le genre qui créent de jour en jour, un climat de méfiance, d’exclusion et de tension au sein de nos communautés. « Prenant la mesure de la situation, la Ddasm et son partenaire Plan international Bénin, ont organisé l’année dernière des séances de dialogue communautaire à Fonkpodji, Kakatèou, Monsourou et bien d’autres localités de Djidja. Cette activité a permis de recenser nombre de préoccupations exprimées aussi bien par les autochtones que par la communauté Peulh. Parmi celles-ci, figurent la non-scolarisation des enfants, le mariage précoce, le non-accès à l’eau, à la terre, aux soins santé, à l’éducation des Peulhs. Compte tenu du mode de vie de ceux-ci et des précédentes violences dues à la transhumance, la présence de cette communauté semble créer un sentiment d’insécurité au sein des populations parcourues», a rappelé Sakinatou Imorou Gambari épouse Adégoutè, la Ddasm/Zou. Elle a poursuivi en soulignant que ce climat de méfiance, d’insécurité et d’exclusion de la part des communautés peulh interpelle la conscience collective. « Si rien n’est fait, cela pourrait mettre à mal le vivre-ensemble de ces deux communautés », a-t-elle insisté. Les activités de cohésion sociale et paix lancées constituent donc une réponse efficace aux problèmes soulevés par lesdites communautés. L’attention sera focalisée entre autres, sur les thématiques de paix, la sécurité, l’éducation pour tous, la santé, l’emploi décent, l’autonomisation financière, la responsabilisation, le sport, les loisirs, l’inclusion sociale, le dialogue communautaire constructif et franc. Pour la Ddasm, l’atteinte des résultats requiert l’engagement de tous. «La Ddasm compte sur la participation de tous, l’implication et l’engagement de toutes les parties prenantes pour lever les voiles sur les sentiments d’insécurité, d’exclusion, de méfiance afin d’en arriver à la culture de la confiance du partage de la solidarité, de la paix et de la sécurité pour permettre aux citoyens de vivre en toute quiétude et de faire la promotion de leur mieux-être ».
Zéphirin Toasségnitché (Br Zou-Collines)