Les activités entrant dans le cadre du Colloque scientifique international sur les mémoires et survivances de la Traite Négrière transatlantique en Afrique, en Amérique, en Europe, dans les Antilles et Caraïbes et autres territoires des océans Atlantique et Indien démarrées, hier jeudi 20 octobre 2022, prennent fin ce jour. Pendant 48 heures, universitaires et autres acteurs ont mené des réflexions sur le Commerce triangulaire.
Peaufiner des idées pertinentes susceptibles de contribuer à la restauration de l’histoire. C’est l’objectif du Colloque scientifique international sur les mémoires et survivances de la Traite négrière transatlantique en Afrique, en Amérique, en Europe, dans les Antilles et Caraïbes et autres territoires des océans Atlantique et Indien qui se tient à Ouidah depuis hier jeudi 20 octobre 2022 et qui prend fin ce jour. Occasion pour une cinquantaine d’universitaires, de chercheurs, de scientifiques et d’acteurs communautaires de mettre en place des pistes de solution qui permettront de préserver la mémoire du Commerce triangulaire. Par ailleurs, il est question au cours du colloque de réaliser un état des lieux des différentes formes d’expressions sociales, culturelles et artistiques développées par les communautés et les individus pour animer les mémoires de la traite négrière transatlantique en Afrique, en Amérique, en Europe et dans les territoires de l’Océan indien. De façon spécifique, le comité d’organisation et les participants visent, primo, à créer un cadre et une occasion de discussion et de documentation multidisciplinaire sur les concepts de «mémoires et survivances», de «cultures orales et performatives» et «Route/terre immatérielle de l’Esclave». Secundo, le point des initiatives citoyennes et communautaires d’animation et de sauvegarde des mémoires et survivances de la traite négrière sera fait en marge du registre officiel de patrimonialisation conduit par les États, les grandes institutions du patrimoine culturel et l’Unesco. Pour finir, le tapuscrit d’un ouvrage de publication des actes du colloque sur les mémoires et survivances en Afrique, en Amérique en Europe et dans les territoires de l’Océan indien sera élaboré. Plusieurs communications meublent les travaux dont la première portant sur la traite négrière transatlantique à Ouidah : origine (s), enjeux et conséquences d’hier à aujourd’hui. Une deuxième communication aborde les relations sociales entre descendants d’esclaves et descendants de maîtres qui construisent des continuums aux manifestations de la traite négrière transatlantique. Deux autres axes de réflexion se focalisent sur les survivances de pratiques mémorielles performatives, les méthodes traditionnelles de conservation et de transmission des mémoires de la traite négrière transatlantique et les pratiques culturelles, sociales et artistiques qui témoignent de formes inédites, non suffisamment documentées et contemporaines, de résistance à l’esclavage. Il faut rappeler que le lancement officiel du colloque international de Ouidah a connu la présence du ministre de la culture Jean-Michel Abimbola qui a annoncé la vision et les ambitions du Gouvernement du Bénin et sa détermination à reconstituer et à préserver la mémoire de l’esclavage et le patrimoine architectural de Ouidah.
Mohamed Amoussa (Coll)