La salle de réunion de l’Union communale des producteurs de coton (Ucom) de Ségbana a servi de cadre, le mercredi 21 mai 2025, à un atelier interactif organisé par l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe) autour du thème du volontariat. Cette rencontre s’inscrit dans une série de campagnes de sensibilisation déployées dans plusieurs communes du pays pour faire connaître les opportunités qu’offre le volontariat, notamment en matière d’insertion professionnelle et de développement local.
Dans son intervention, Colombe Doyigbé, Directrice des ressources humaines en charge du volontariat à l’Anpe, a expliqué que le volontariat est un engagement libre et non rémunéré au service d’une cause d’intérêt général. Elle a présenté les trois grandes formes qu’il peut prendre : le volontariat formel, encadré par l’État à travers des programmes comme le Volontariat d’échanges et de mobilité, le Projet Talents africains à l’international (Tai), ou encore Denva (Programme d’appui au développement des écosystèmes nationaux de volontariat en Afrique). Le volontariat non formel, généralement porté par les organisations de la société civile, le volontariat traditionnel ou communautaire, caractérisé par des engagements spontanés au sein des familles ou villages. De son côté, Raymonde Lao, cheffe de l’antenne départementale de l’Anpe dans l’Alibori, a souligné que le volontariat constitue une passerelle vers l’emploi, en permettant aux jeunes de développer des compétences pratiques et un réseau professionnel. Le maire de Ségbana, Orou Zimé Bio Tian, a salué la forte mobilisation, notamment des femmes. Il a tenu à rassurer les participants. « Le volontariat n’est pas une servitude. Il ne faut pas être riche ou déjà employé pour s’y engager. C’est une opportunité de contribuer au développement de notre commune et de notre pays ». Il a également exhorté les participants à devenir des relais d’information dans leurs communautés.
Un programme dédié à l’éducation des femmes
Moment marquant de l’atelier, c’est l’annonce du Programme de volontariat pour la promotion de l’éducation de la femme, une initiative destinée à renforcer les capacités des femmes, lutter contre les discriminations et prévenir les violences basées sur le genre. Réagissant aux interrogations soulevées par certains participants, Colombe Doyigbé et Raymonde Lao ont précisé : « L’objectif n’est pas de déséquilibrer les relations, mais de permettre aux femmes de mieux participer à la vie familiale et communautaire dans un climat de respect mutuel. »
Léonce Adjévi