L’injonction de la Cadhp à l’État béninois de surseoir aux prochaines élections communales n’a pas plu à Me Cyrille Djikui. L’ancien bâtonnier, interviewé sur une radio de la place, se dit « révolté » par la décision, car la Cadhp va au-delà de ses limites et se mêle en quelque sorte de tout. Selon Me Cyrille Djikui, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp), « s’autorise trop de choses et interfère dans la vie des États », donnant l’impression que ses États n’ont plus de souveraineté. Pour lui, on ne peut « apprécier la vie d’un État par rapport aux intérêts d’un seul individu ». Il craint d’ailleurs que la Cadhp ne soit au finish le dos au mur, n’ayant personne à juger. « J’aurais aimé qu’une cour existe, et qui puisse ramener les États à la raison. Mais quand on dévoie son pouvoir et accorde à tout demandeur ce qu’il veut, on perd sa crédibilité », a déclaré l’avocat, pour qui la Cadhp est une juridiction à recadrer.