Vendredi 14 mars 2025, lors d’une cérémonie de célébration de la Journée internationale de la femme (Jif) au siège de l’arrondissement central de Sèmè-Podji, Dr Solange Odjo Ahlonsou, directrice départementale des affaires sociales et de la microfinance de l’Ouémé, a appelé les femmes à connaître et défendre leurs droits en vue de leur promotion politique dans une Commune où il n’y a aucune d’elles au Conseil communal.
« Si quelqu’un se hasarde à bafouer les droits de la femme, les dispositions de la loi lui seront appliquées. Chères femmes, vous savez que, quand on parle du droit de la femme, de l’égalité, de l’autonomisation, je ne voudrais pas que vous soyez naïves. Ce qu’on vous demande, quand on dit que vous avez des droits, sachez que vous avez des droits et prenez le temps de les connaître. Mais en même temps, ne soyez pas aveuglées par ceux qui crient que vous avez des droits au risque de vous faire perdre l’objectif commun à savoir que là où il y a des droits, il y a des devoirs. Chères femmes, pendant qu’on dit que vous avez des droits, n’oubliez pas que c’est vous qui devez les faire respecter…», a déclaré Dr Solange Odjo Ahlonsou à cette manifestation, invitant la gent féminine à protéger ses droits dans la Commune de Sèmè-Podji où les postes politiques sont exclusivement occupés par les hommes. Pour elle, ceci doit passer par l’envoi des filles à l’école. « Il y a beaucoup de femmes qui ont réussi et ont une surface financière assez solide, parce que leurs activités génératrices de revenus ont donné par la providence divine. Elles peuvent s’acheter pleines de choses qu’elles veulent, même des véhicules haut de gamme. Ces femmes ont une habitude, pas de façon mal intentionnée, mais servent un langage pour les filles qui vont à l’école. Dès qu’elles atteignent un niveau, elles les obligent à abandonner l’école pour mener avec elles leurs activités génératrices de revenus. Cela ne favorise pas l’acquisition de nos droits. Le premier que nous avons qui va nous permettre d’aller à l’autonomisation, c’est l’éducation. Après c’est l’enseignement que nous recevons à l’école. Pour l’éducation, nous sommes les pionnières. Chères femmes, nous abandonnons de plus en plus nos enfants. Toutes les fois que nous allons manquer à ce devoir, nous cesserons d’être femmes. Soyons lucides. C’est l’éducation que vous leur donnez qui va les façonner…», a-t-elle souligné, avant de faire constater qu’il n’y aucune femme au Conseil communal de Sèmè-Podji. Selon ses propos, c’est une mauvaise image pour la commune. «J’invite des conseillers à démissionner, afin qu’il y ait au moins une femme à ce Conseil…», a revendiqué Dr Solange Odjo Ahlonsou, avant de constater que même les suppléants desdits conseillers sont tous des hommes.
Dr Solange Odjo Ahlonsou est venue à la conclusion selon laquelle il faut promouvoir les droits de la femme à Sèmè-Podji. Aux prochaines élections, elle soutient qu’elle se battra pour qu’il y ait assez de conseillères dans l’exécutif de sa Commune.
J. Y. M. (Br Ouémé-Plateau)