Du 5 au 7 juillet 2023, l’Institut national de la statistique et de la démographie (Instad) a organisé avec l’appui du Partenariat statistique au service du développement au XXIe siècle (Paris 21) et la collaboration de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (Fao), une session de renforcement de capacités entre les pairs sur la communication des statistiques agricoles. Ont pris part à cet atelier organisé à Cotonou, des journalistes et statisticiens du Mali, du Togo et du Bénin.
72 heures de formation sur la communication des statistiques agricoles. C’est ce à quoi ont eu droit journalistes et statisticiens béninois, togolais et maliens du 5 au 7 juillet 2023 à Cotonou. L’objectif de la formation est d’une part, de créer des liens et d’améliorer la compréhension sur les statistiques, apprendre aux participants à donner vie aux données grâce à des techniques de data-storytelling et des visualisations simples ; d’autre part, de plonger la cible dans l’analyse des données et la création de messages axés sur l’audience. Pour atteindre ces objectifs, la formatrice, Daniela Quieros Lepiz, a adopté une approche participative avec la répartition des participants en groupes de travail. Au premier jour, la lumière a été faite sur les « données agricoles » afin de permettre aux participants de mieux comprendre le concept, son utilisation et les demandes d’informations disponibles et d’apprendre à transformer les statistiques en messages attrayants pour l’audience. Le deuxième jour a été consacré à la découverte des techniques de communication pour rendre les statistiques utiles et intéressantes au public cible, à l’apprentissage des principes de la visualisation des données et à travailler en groupe de façon approfondie pour co-créer des produits d’information utiles. A la dernière journée, les participants ont appliqué les connaissances acquises en explorant des données et créé leurs propres produits informatifs. Ils ont aussi partagé leurs expériences, les leçons apprises et présenté les documents réalisés, suivi les discussions de groupe. Au terme de la formation, le représentant des participants a remercié les organisateurs pour l’initiative. Datcha Bouwassi a invité ses collègues à la persévérance dans la manipulation des outils avec lesquels ils se sont familiarisés au cours de la formation et l’ouverture entre journalistes et statisticiens pour mieux appréhender les données agricoles.
Les fruits ont tenu la promesse des fleurs
Pour la représentante de Paris 21, les fruits ont tenu la promesse des fleurs. « Ce qui fait de ce genre d’atelier un succès, c’est l’attitude et l’engagement des participants. Nous avons fait trois jours de moments de concentration et de travail fructueux. J’ai remarqué que tout au long de cet atelier, les discussions se sont menées dans la courtoisie et le respect. C’est avec le sentiment que la formation a été un vrai succès que je pars du Bénin », a témoigné Stacey Bradbury. Elle a, tout comme la formatrice, exhorté les participants à la persévérance pour la capitalisation des acquis et l’amélioration de la façon dont la communication est faite sur les données agricoles. Le représentant du directeur général de l’Instad, Gillis Gogan, a remercié Paris21 pour le choix porté sur le Bénin pour abriter l’atelier. Il est revenu sur le bien-fondé dudit atelier qui est de rassembler journalistes et statisticiens pour produire des publications digestes aux utilisateurs. « C’est un atelier qui essaie de créer une nouvelle dynamique dans le partenariat entre les journalistes et les statisticiens. Nous sommes tous des métiers de l’information. Chacun a ses méthodes. Nous réalisons tous des enquêtes. Mais à la fin, nous devons nous retrouver pour produire des publications pour qu’elles soient digestes pour les utilisateurs », a-t-il fait remarquer. Il a invité les participants à maintenir le contact surtout que l’Instad prévoit les jours à venir des formations suivant ce modèle de Paris 21 à l’endroit des professionnels des médias.
Serge Adanlao