Le Conseil des ministres en sa séance du mercredi 30 octobre 2024, a décidé de la création du Centre national des produits biologiques à usage vétérinaire. C’était sous la présidence du chef de l’Etat, Patrice Talon.
La dynamique en cours au Bénin dans le secteur de l’Agriculture, n’a pas occulté la filière élevage et ses dérivés. Au titre des projets du volet agriculture du Programme d’actions du gouvernement (Pag) 2021-2026 est inscrit celui relatif au développement des filières lait, viande, œufs de table… Les résultats attendus spécifiquement de ce projet permettront d’accroître la production et l’efficacité des filières volailles, viande bovine, ovine, caprine, porcine et laitière bovine en délivrant des produits de qualité et augmentant le revenu de leurs acteurs ; d’améliorer le taux de couverture vaccinale des animaux de production et de renforcer les capacités des services vétérinaires et du maillage du territoire national. Toutefois, un constat risque d’annihiler les efforts pour atteindre ces objectifs, car il apparaît que les principales maladies auxquelles sont sujets les animaux d’élevage ont une incidence économique réelle sur la production et constituent une limite au développement de l’élevage. L’un des pans de cette déclinaison du Pag est de travailler à lever ces obstacles. L’une des solutions trouvées est d’instaurer la prophylaxie médicale qui consiste en des soins préventifs. Les contraintes de cette solution appellent la disponibilité en quantité, en qualité et en temps réel des vaccins à l’échelle nationale. Pour adresser ces problèmes, il y a un Centre dédié qui a été mis en place au ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Ce centre mérite d’être boosté, pour générer plus d’impact au profit du sous-secteur Elevage. L’une des décisions prises au cours du Conseil des ministres du mercredi 30 octobre 2024 est de restructurer ce Centre pour l’ériger en établissement public. Ce qui fut fait avec l’adoption de ses statuts. Ce nouvel établissement contribuera à régler ces contraintes et à terme, induira l’accroissement de la production, de la productivité et la compétitivité des filières animales. La mission de ce Centre nouveau format sera d’assurer la disponibilité permanente, la qualité et la distribution des produits biologiques à usage vétérinaire sur l’ensemble du territoire ; accroître les capacités de contrôle des maladies animales à travers les laboratoires vétérinaires ; fabriquer sur place des vaccins vétérinaires de qualité. Nous sommes là de plain-pied dans des dispositions pour concrétiser les résultats attendus de ce projet du Pag. La fabrication des vaccins sur place témoigne constitue l’une des opportunités que cela pourrait offrir en plus du résultat initial recherché. Il faut saluer cette cohérence du gouvernement et surtout sa constance à révéler tous les secteurs pour une réelle transformation structurelle de notre économie.
Léonce Adjévi