Le Bateau du Départ, inscrit au Complexe hôtelier de La Marina près de la Porte du non-retour à Djègbadji, dans la cité historique de Ouidah, est en cours de réalisation après une phase de conception. Ce projet ambitieux vise à faire revivre l’histoire du commerce triangulaire et de la traite des esclaves.
Le gouvernement béninois travaille actuellement à la création d’un lagon pour accueillir l’Aurore, un navire négrier du XVIIe siècle qui a transporté des milliers d’esclaves. Le Bateau du Départ permettra aux visiteurs d’explorer l’histoire à travers une immersion dans les cales où étaient entreposées les marchandises, ainsi que dans l’entrepont, qui abritait les esclaves. Les visiteurs pourront également découvrir les différents ponts, y compris les appartements de l’état-major et les cuisines.
Selon Serge Nonvignon, responsable des relations média de la Présidence de la République, le Bateau du Départ sera doté de détails fidèles à l’original, notamment des mâtures et gréements. Le navire comprendra des gorges en inox, des chaînes de haubans, 1 500 m² de voiles réparties sur trois mâts de 42 mètres en pin d’Oregon, avec des hunes en iroko. Chaque mât est conçu en trois parties juxtaposables et emboîtables, le bas-mât de hune pesant à lui seul 5 tonnes. Il est important de noter que le Bateau du Départ sera un musée visitable et non navigant.
Le complexe hôtelier de La Marina près de la Porte du non-retour comprendra également une arène vodun pour la fête des religions endogènes et d’autres manifestations culturelles, deux parkings de plus de 350 places, des jardins du souvenir, une esplanade touristique avec restaurants, bars et espaces de divertissement, une zone hôtelière d’environ 130 chambres, un village artisanal nommé Zomachi, une annexe de l’office du tourisme, ainsi qu’une promenade flottante sur la lagune et un jardin de recueillement.
Ce complexe vise non seulement à célébrer l’héritage culturel du Bénin, mais aussi à attirer les touristes et à sensibiliser le public à une période marquante et douloureuse de l’histoire.
L. A.