Comme annoncé dans la journée du lundi 13 janvier 2025, le chef d’état-major général, Fructueux Gbaguidi, a présidé un Conseil extraordinaire de l’Armée suite à l’attaque meurtrière survenue au Point triple le 8 janvier dernier. La rencontre qui a duré environ deux heures avait pour objectifs de mieux s’imprégner de ce qui s’est réellement passé et d’évaluer le dispositif en place afin de proposer des solutions adéquates. Selon Rfi, le chef d’état-major de l’Armée de terre et le commandant du théâtre dépêchés sur les lieux du drame par la hiérarchie militaire, ont fait parvenir leurs constats. Ces derniers devront remonter sur Cotonou ce mardi 14 janvier. L’une des failles de la stratégie de lutte relevée est l’absence de coopération militaire avec le Niger et le Burkina Faso qui accusent le Bénin d’abriter des bases militaires françaises. Avec le Niger par exemple, la méfiance est toujours d’actualité. Pour preuve, une correspondance adressée en décembre 2024 par le Cemg Fructueux Gbaguidi à son homologue nigérien pour une rencontre sur la lutte contre le terrorisme est restée sans suite, informe la radio du monde.
Quid des victimes ?
S’agissant des victimes, deux rescapés sont passés de vie à trépas après le 8 janvier. Le bilan officiel est désormais de 30 soldats tués. Selon des sources proches de l’Armée, les corps sont déposés à Ouidah. Ils seront remis aux familles cette semaine pour inhumation.
Étaient présents à ce Conseil extraordinaire, les patrons de la Garde nationale, de l’Armée de l’air, de terre et de la Marine et le chef d’état-major général des Armées qui a présidé la séance.