Le Conseil des ministres du mercredi 18 septembre 2024 a pris d’importantes décisions. Il a donné son feu vert à la délégation au contrôle et à l’Ethique dans l’Enseignement supérieur pour signer des accords-cadres avec des experts et des universités pour le contrôle et l’évaluation des enseignants et chercheurs du Supérieur.
La Délégation au contrôle et à l’éthique dans l’enseignement supérieur, dans le cadre de sa mission, a lancé trois campagnes successives d’appel international à manifestation d’intérêt au terme desquelles elle a retenu, d’une part, 38 experts de notoriété internationale dans leurs spécialités, et d’autre part deux universités canadiennes d’envergure avérée, susceptibles de mettre à sa disposition, chacune, des dizaines d’autres experts.
En outre, elle dispose d’une base de données sur tous les enseignants-chercheurs des universités publiques du Bénin ainsi que d’un accès autorisé à celle des alumni du Conseil africain et malgache pour l’Enseignement supérieur (Cames). Ces deux bases contiennent des centaines d’experts africains. En vue de permettre à la délégation d’accomplir sa mission avec efficacité, le Conseil a marqué son accord pour la signature d’accords-cadres avec les experts et universités retenus pour le contrôle et l’évaluation des enseignants et chercheurs du Supérieur.
Il faut rappeler d’entrée que c’est le conseil des ministres du 25 janvier 2023 qui a mis en place la délégation au Contrôle et à l’ethique dans l’enseignement supérieur (Dce) et procédé à l’adoption du décret régissant ses attributions, son organisation et son fonctionnement. La délégation au Contrôle et à l’éthique dans l’enseignement supérieur qui se veut un organe opérationnel du Conseil national de l’éducation qui lui délègue en partie le pouvoir de contrôle dans l’Enseignement supérieur a été installée le 17 Février 2023. En tant qu’Organe opérationnel du Conseil national de l’éducation en matière de contrôle dans l’Enseignement supérieur, la Dce a pour missions d’assurer le contrôle des enseignements et l’évaluation des enseignants du supérieur, de veiller à la mise en œuvre et à la qualité des enseignements, y compris ceux en ligne, puis en assure le suivi et l’évaluation, d’instruire les dossiers de manquements présumés à la discipline, aux règles d’éthique et de déontologie professionnelles dans les universités et écoles supérieures publiques autant que dans le privé. C’est donc un outil pour consolider les réformes enclenchées dans l’enseignement supérieur afin de le rendre plus performant en améliorant les aspects professionnel, déontologique et éthique. Le domaine de compétences de la délégation s’étend à la fois sur les établissements d’enseignement supérieur publics et privés. Il devient clair que c’est dans l’accomplissement de sa mission d’assurer le contrôle des enseignements et l’évaluation des enseignants du Supérieur que la Dce a lancé trois campagnes successives d’appel international à manifestation d’intérêt. Au terme de ces campagnes, elle a retenu, d’une part, 38 experts de notoriété internationale dans leurs spécialités, et d’autre part, deux universités canadiennes d’envergure avérée, susceptibles de mettre à sa disposition, chacune, des dizaines d’autres experts. Il ne devrait plus exister alors de polémique, car dans le cadre de sa mission de promotion de la qualité de l’enseignement et des travaux de recherche, la Délégation au contrôle et à l’éthique dans l’enseignement supérieur est autorisée à solliciter les services d’experts individuels et d’universités de grande réputation. Cette évaluation de la qualité de l’enseignement d’une part, et des enseignants d’autre part, est un processus normal et connu des grandes universités. Cela a cours ailleurs depuis des décennies. Le gouvernement vient ainsi donner un nouveau souffle au processus en vue de lui permettre de se déployer convenablement en autorisant, à l’issue du Conseil des ministres, du mercredi 18 septembre 2024, la Dec à signer d’accords-cadres avec les experts et universités retenus pour le contrôle et l’évaluation des enseignants et chercheurs du Supérieur. C’est un acte révolutionnaire, courageux qui vise à donner un visage plus reluisant empreint de crédibilité et de compétitivité à l’enseignement supérieur béninois.
Sergino Lokossou