Le Bénin tient toujours le haut du pavé dans le classement des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) où le risque de corruption transfrontalière est quasiment nul. C’est du moins ce qui ressort d’un compte rendu d’une mission effectuée par l’Ong Bénin diaspora assistance révélé ce mois.
Selon les enquêtes menées par ladite Organisation dans la période du 23 novembre au 05 décembre 2022, le Bénin trotte aux premières loges, derrière le Togo qui détient la flamme de mauvais élève de l’espace. Le compte rendu révèle que, « quatre pays se challengent et se disputent la première place en matière de corruption transfrontalière. Il s’agit du Togo, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Mali. » D’un pays à un autre, les méthodes de rançonnement varient. « Au Togo, l’homme en uniforme togolais essaie de t’intimider puis te prend l’argent de manière agressive. Au Ghana, l’homme en uniforme t’invite au moment de la traversée dans une petite pièce soi-disant pour des contrôles et la protection de ta dignité, puis c’est à l’intérieur qu’il récupère l’argent », renseigne le rapport. Après le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Mali, la Guinée, le Burkina Faso et le Niger complètent la pyramide en matière de corruption transfrontalière dans l’espace Cedeao. Après ces sept (7) pays, on retrouve le Nigéria et le Sénégal. L’Ong Benin diaspora assistance précise que le Bénin est le « seul pays de la Cedeao qui respecte les textes sous régionaux en matière de libre circulation des personnes et des biens et où la Police ne rançonne personne en transit ». Cette performance est une confirmation puisque le Bénin a déjà été cité par d’autres rapports. En effet, le rapport de la Task Force sur la libre circulation des personnes et des biens établi en 2019, en fait témoignage. Selon ce rapport de la Task Force, après les enquêtes-menées, le Bénin a été reconnu comme étant le corridor le plus fluide de la sous-région sur la question de la libre circulation des personnes et des biens. Cette performance est sans doute le résultat des multiples mesures prises par le gouvernement du président Patrice Talon pour faciliter la circulation des personnes et des biens et surtout pour décourager la perception de faux frais dans les différents corridors et axes routiers du pays.
Gabin Goubiyi



















