On en sait un peu plus sur la proposition de loi du président du groupe parlementaire l’Union Progressiste le Renouveau, Aké Natondé. Sur la chaîne de télévision E-télé, dimanche 2 novembre 2025, il a expliqué les raisons qui justifie cette proposer la loi, qui suscite déjà des commentaires et des insinuations au sein de l’opinion publique nationale.
La révision de la Constitution refait surface à l’Assemblée nationale. Les présidents des groupes parlementaires Union progressiste le renouveau (Upr), Aké Natondé et Bloc républicain (Br), Assan Séïbou, ont déposé une nouvelle proposition de révision de la loi fondamentale. L’initiative, annoncée le vendredi 31 octobre 2025 à l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année, vise principalement la création d’un Sénat au Bénin. Pour le député Natondé Aké, il est important de passer à la création du sénat pour combler un vide, celui de l’inexistence de la chambre haute, qui a engendré des dysfonctionnements qui sont souvent réglés par des méthodes informelles. « Nous avons estimé que maintenant que les conditions nous semblent être réunies, il faut passer à cette réforme de création du sénat. ». Cette nouvelle institution qui sera composée d’anciens présidents de la République, de l’Assemblée nationale, de la Cour constitutionnelle et bien d’autres, aura pour rôle de d’assurer l’équilibre des forces, d’apaiser la situation, d’assurer la stabilité, de proposer des solutions pour relever les défis sécuritaires qui s’imposent à nous. Il est venu le moment d’avancer et d’évoluer avec le temps. Après avoir expérimenté la constitution de 1990 pendant des années, il est nécessaire de l’adapter aux réalités du moment. D’où la nécessité de cette révision constitutionnelle. Il est institué la trêve politique pour éviter au pays d’être tout le temps en période de précampagne électorale. « Les partis d’opposition vont toujours critiquer l’action gouvernementale, mais il faut que ces critiques aillent dans le sens du développement », a expliqué Aké Natondé.
Pas de nouvelle République ni de prorogation de mandat
Après le dépôt de la proposition de loi portant révision de la constitution du député Aké Natondé, plusieurs citoyens béninois ont exprimé leur inquiétude face à une éventuelle modification constitutionnelle. Elle pourrait être un terreau à un troisième mandat du président Patrice Talon ou donner lieu à une nouvelle République.
Le président du groupe parlementaire, Union Progressiste le Renouveau, Aké Natondé balaie du revers de la main ces insinuations. « Notre thérapie est simplement d’assurer la stabilité, de proposer des solutions pour relever les défis sécuritaires à même d’amener une paix durable. Pour ce faire, c’est très simple, on n’a pas besoin de toucher à la limitation du mandat. Aucun de nous n’est dans une logique de révision pour pérenniser un homme au pouvoir et le Président Patrice Talon n’est pas dans cette logique », rassure Aké Natondé. Plus loin, il soutient que les dossiers de candidature pour l’élection présidentielle sont déjà déposés et il n’est plus possible d’arrêter le processus électoral en cours.
Sergino Lokossou




















