Des peines de prison ferme ont été requises contre deux jeunes hommes, supposés proches de Steve Amoussou surnommé « Frère Hounvi ». Ces deux prévenus sont accusés d’être impliqués dans des activités de cybercriminalité visant à atteindre Steve Amoussou, suspecté d’être « Frère Hounvi ».
Poursuivis par le parquet spécial de la Criet pour escroquerie via internet, les deux prévenus ont vu leurs téléphones fouillés, où des traces d’activités cybercriminelles ont été relevées. Sur cette base, le ministère public a demandé des peines d’emprisonnement à leur encontre. Le substitut du procureur spécial a requis une condamnation de cinq (5) ans de prison, dont deux (2) ans ferme, accompagnée d’une amende d’un million de FCfa pour chacun des prévenus.
La défense des prévenus
Me Aboubacar Baparapé, l’avocat des deux prévenus, a plaidé leur relaxe, affirmant que les charges retenues contre eux n’étaient pas suffisamment étayées. Selon la défense, les prévenus n’étaient pas impliqués dans des activités criminelles, mais auraient plutôt mené des recherches dans le but de sensibiliser la population sur la cybercriminalité. L’un des prévenus a expliqué, lors des débats, que les traces de cybercriminalité retrouvées dans son téléphone étaient issues de ses recherches en vue d’une formation en réalisation de films. Il avait, selon ses dires, l’intention de réaliser un élément pour sensibiliser le public sur les dangers de la cybercriminalité. Il a aussi précisé que les éléments incriminants dans son téléphone étaient en réalité des résultats de son travail d’investigation, et non des actions criminelles.
Me Baparapé a qualifié cette démarche de « technique de repérage », comparant son client à un agent des services anti-drogues qui infiltre les milieux narcotrafiquants afin de comprendre leurs méthodes. Selon l’avocat, son client n’a pas commis d’infraction et a demandé la clémence de la Cour à son égard.
Le second prévenu, présenté comme un développeur web, a également bénéficié de la défense de l’avocat.
Le délibéré fixé au 24 mars 2025
Après les plaidoiries, la Cour a décidé de renvoyer le délibéré au 24 mars 2025, date à laquelle elle rendra son jugement sur cette affaire.
Léonce Adjévi