Une femme accusée d’avoir aidé sa sœur à vider le compte bancaire d’un expatrié installé au Bénin, a été présentée en fin de semaine dernière à l’audience correctionnelle des vacances judiciaires à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a ouvert à la fin de la semaine dernière le procès d’une femme qui a soutiré de l’argent à son ex-conjoint en complicité avec sa sœur. Elle est poursuivie pour les faits de vol du numéraire et accès frauduleux à système informatique. Selon l’accusation, l’ex-conjointe de la victime en complicité avec sa sœur a vidé le compte bancaire du monsieur. Elles ont simulé la mort de leur mère pour soutirer de l’argent au plaignant. Dans sa déposition devant la Cour, le plaignant a indiqué qu’en voulant faire une opération, il s’est rendu que plus rien n’était sur le compte. Alors qu’à ses dires, il y aurait 7,7 millions de FCfa dans le compte bancaire. Il a déclaré avoir saisi la banque pour comprendre. La banque l’a informé de ce que des opérations ont été régulièrement effectuées sur le compte. Les enquêtes de l’institution financière ont permis d’identifier la grande sœur de l’ex-conjointe de la victime dans les caméras cachées. Elle se serait rendue plusieurs fois au guichet pour faire des opérations. Le plaignant a confié n’avoir partagé aucun de ses codes bancaires avec qui que ce soit. Il a indiqué avoir compris dans les explications dans la banque que son code a été piraté depuis son téléphone. Son ex-conjointe aurait récupéré ses données pour vider le compte. Après son forfait, la jeune dame a pris la fuite. Elle a quitté le Bénin. Sa grande sœur, identifiée sur les caméras, a été interpellée et placée sous mandat de dépôt. Lors du procès, la prévenue a plaidé non-coupable. Elle n’a pas reconnu les faits mis à sa charge. Mais elle a reconnu avoir fait plusieurs opérations bancaires pour sa petite sœur. Elle a affirmé avoir fait un retrait d’un montant total de 2,2 millions de FCfa sur l’ensemble des opérations. Les déclarations de la prévenue n’ont pas convaincu le ministère public. Le magistrat a estimé que la prévenue faisait économie de vérité et lui a clairement signifié. De leur côté, les avocats de la prévenue ont sollicité la mise en liberté provisoire de leur cliente. Ils ont évoqué l’âge et le nombre d’enfants de la prévenue. Sur cette requête, le ministère public a marqué son opposition. Après les débats, la Cour a renvoyé le dossier au 14 novembre 2024 pour délibérer sur la demande de la mise en liberté provisoire et les réquisitions du ministère public.
Abdourhamane Touré