Hunnongan Ayi Adonon Apoukessi Kpodégbé, prêtresse des couvents, est l’une des femmes les plus attachées aux pratiques endogènes à Sê dans la Commune de Houéyogbé, département du Mono. Née le 23 août 1975 à Sê, Hunnongan Ayi Adonon Apoukessi Kpodégbé est mariée et mère de plusieurs enfants. Pour avoir vécu dans une atmosphère de pauvreté extrême, Adonon Apoukessi Kpodégbé a été animée d’un esprit divinatoire qui va la conduire au couvent de la divinité Tovodun où elle fut initiée à plusieurs pratiques d’insertion dans le domaine du Vodùn. Après avoir subi toutes les procédures de cérémonie de sortie du couvent, la Hunnongan Apoukessi Kpodégbé prend sa destinée à bras-le-corps pour continuer les œuvres de son feu Père et de ses ancêtres. Plusieurs divinités sont à son actif dont Ogou, Sakpata, Dan, Thron Kpeto Déka Alafia, Tchaba, Togbe Adé, Mami Cica, Togbossou et d’autres divinités dont elle connait les secrets. Au service des hommes depuis des années, Hunnongan Apoukessi Kpodégbé n’a cessé d’augmenter la capacité d’entraide spirituelle, de guérison et de paix à travers plusieurs cérémonies. Ces activités et actions sont multiples et ont multifonctions. Selon Hunnongan Adonon Apoukessi Kpodégbé, les gens viennent de partout en dehors du Bénin pour diverses préoccupations. A l’en croire, ces préoccupations sont, entres autres, les maladies, les problèmes de procréation, de méventes etc…. « Je suis très heureuse en tant que femme dans ce domaine qui est un héritage à nous africains », se réjouit-elle.
En effet, avec les réformes étatiques, les chefs de couvents doivent respecter également les lois sur l’éducation des enfants et leur scolarisation. Pour Adonon Apoukessi Kpodégbé, il est facile de voir des enfants qui sont des adeptes du Vodùn qui ne sont pas scolarisés. Par ailleurs, elle a exhorté le gouvernement du président Patrice Talon à les accompagner pour que les enfants puissent avoir rapidement leurs actes de naissance ou jugements supplétifs.
Sourou Sagbohan (Stag) (Br Mono-Couffo)