Le député Reginal Koumagbèafidé, à travers sa question sur la cybercriminalité au Bénin, voudrait avoir des éléments de réponse sur le rôle que joue le gouvernement pour endiguer le fléau. C’est ainsi qu’au cours de la plénière du jeudi 23 novembre 2023, la ministre de l’Economie numérique, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, a donné des précisions sur les actions menées jusque-là.
Selon Aurélie Adam Soulé Zoumarou, les dispositifs législatifs et réglementaires qui sont en cours pour contrer la cybercriminalité sont des cadres juridiques solides. Depuis 2016 jusqu’en 2023, sur le nombre de plaintes enregistrées, il s’agit des cas de cyber escroquerie à ne pas confondre avec les grandes activités cyber criminelles intercontinentales. Aujourd’hui, a rassuré la ministre, le Bénin dispose d’une stratégie nationale de sécurité numérique qui a un vrai pan sur ce volet de lutte contre la cybercriminalité et qui va se dérouler dans sa nouvelle phase jusqu’en 2023-2026. « Nous avons prévu de mettre en place, par exemple, une plateforme centralisée de gestion des plaintes et des réquisitions judiciaires qui sera donc alimentée en temps réel. Nous avons prévu de continuer le renforcement de la sensibilisation des populations parce que c’est important de continuer à sensibiliser et il y a une vraie coopération des institutions de l’État qui ont des rôles dans cette lutte de façon qu’elles puissent intervenir plus rapidement et avec plus de moyens d’actions », a-t-elle fait savoir. L’ensemble des députés, tant de la majorité que de la minorité, ont félicité le gouvernement et l’ont exhorté à plus d’actions pour éradiquer ce fléau au Bénin. «D’ores et déjà, on constate que le Bénin n’est plus une plateforme de cybercriminels et j’en suis ravi», a indiqué l’auteur de la question, le député démocrate Reginald Koumagbèafidé.
Martial Agoli-Agbo
(Br Ouémé-Plateau)