Le correspondant du journal « Le Matinal » dans le Borgou et l’Alibori repose désormais en paix. Après la messe corps présent à l’église Marie Auxiliatrice de Parakou, le professionnel des médias a été conduit à sa dernière demeure le vendredi 2 juin 2023 au cimetière catholique. C’était en présence d’une délégation du quotidien de Dandji composée de la Directrice des ressources humaines et de la logistique, Monique Dougbadji, du Directeur de publication, Serge Adanlao et du directeur de Océan Fm, Léonide Glégan.
Ludovic Ayédèguè, correspondant de « Le Matinal » dans les départements du Borgou et de l’Alibori est désormais allongé dans sa tombe. Décédé le lundi 29 mai 2023 à 41 ans des suites d’une courte maladie à Parakou, il a été inhumé le vendredi 2 juin 2023 après une veillée de prière le jeudi 1er juin et une messe corps présent à l’église catholique Marie Auxiliatrice de Parakou. A la messe corps présent, l’église située au Nouveau quartier était remplie comme un œuf. Parents, alliés, amis et confrères ont tenu à effectuer le déplacement pour l’ultime hommage et l’adieu au disparu. Dans la première lecture (livre de Sagesse) et l’évangile tirée de Saint Jean pour la circonstance, l’église invite à réfléchir sur la mort. Dans l’homélie, le père célébrant a défini la Mort comme un Mouvement obligatoire de retour à la terre. Dans ce mouvement, il a invité l’assistance à bénir le Seigneur lorsqu’un proche décède. « Dans ce mouvement obligatoire de retour à la terre, quand nous vivons, quand nous prenons ensemble un pot et qu’on soulève les verres, on se dit longue vie. Quand on commence une nouvelle année, on se dit longue vie et on se souhaite une santé de fer. On n’a jamais souhaité en se formulant les vœux, que l’un de nous meurt vite et précocement. Si cela arrive, bénissons le Seigneur », a confié l’homme de Dieu. Dans ce registre, il a convié le peuple de Dieu à ne pas chercher à savoir qui est à la base de la mort de Ludovic, car on ne le saura jamais, mais à prier pour le repos de son âme. De façon spéciale, un clin d’œil a été fait à la mère du défunt. A en croire le père célébrant, il n’y a pas de mot pour qualifier une mère qui perd son enfant comme c’est le cas avec un enfant qui perd ses parents (orphelin ou orpheline) ou un mari qui perd sa femme (veuf) et vice-versa. « La douleur est si grande qu’il n’y a pas de mot pour qualifier une mère qui perd son enfant. Pour ce faire, je voudrais que nous priions de façon spéciale pour la maman de Ludovic parce qu’elle porte autrement cette douleur », a souhaité le père. Faisant allusion à la première lecture, il va attirer l’attention du peuple de Dieu sur ce que la mort peut être de la volonté du Seigneur. « Lorsque vous vous rendez compte que quelqu’un meurt jeune, cela peut être de la volonté du Seigneur qui l’a rappelé parce qu’il ne veut pas qu’il reste trop au milieu des pourris », a-t-il fait observer. Et d’ajouter : « Dans nos différentes questions qui a fait ça ? Comment cela s’est passé ? Pourquoi c’est arrivé ?, n’oublions pas également de laisser la part à Dieu. Les grands spirituels disent d’ailleurs : dans toutes les difficultés que vous pouvez rencontrer dans la vie, Dieu laisse toujours des marges d’action de grâce. Si notre frère Ludovic trainait peut-être une maladie, c’est encore nous les hommes qui allons dire à Dieu pourquoi ne peut-il pas le prendre si tôt de tant de problèmes ? Pour cela, bénissons le Seigneur », a déclaré le père. Il a invité les uns et les autres, même au cœur des situations les plus difficiles, à bénir le Seigneur pour ce qu’il fait parce que c’est lui qui voit tout.
Faire le bien
Avant de finir son homélie, le père célébrant à exhorter l’assistance à faire du bien autant que faire se peut. « Si j’ai une exhortation à vous faire, c’est de vous inviter à faire du bien. Si vous faites du bien, les ondes positives vont vous entourer. Si vous faites le mal, s’il ne vous atteint pas de votre vivant, il atteindra vos enfants. S’il rate vos enfants, vos petits enfants ne seront pas ratés ainsi de suite. Faites du bien et vous verrez que de générations en générations, vous serez toujours dans ce bien », a-t-il encouragé. Avant l’inhumation au cimetière catholique de Parakou, différents hommages ont été rendus au disparu. De la famille à la délégation de « Le Matinal », le caractère généreux et humaniste de Ludovic Ayédèguè a été reconnu et unanimement salué. Après la messe qui a duré environ deux heures, le corbillard transportant la dépouille s’est ébranlé vers le cimetière où repose depuis le 2 juin 2023, le corps de Ludovic Ayédèguè.
Serge Adanlao