(La détention nécessaire pour la poursuite des enquêtes)
Inculpée pour association de malfaiteurs, acte et financement du terrorisme, ReckyaMadougou avait plaidé non coupable lors de sa première présentation devant la commission le 17 juin 2021. Mais, l’ex-candidate recalée à l’élection présidentielle devra rester encore en détention. C’est ce qui, du moins, ressort de l’avis adressé par Rodolphe YaoviAzo, président de la Commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) à l’un des avocats de l’ex-candidate à la Présidentielle. Ce nouvel acte d’instruction dans le fond permettra d’en savoir plus sur la solidité de l’accusation. Sa demande de mise en liberté provisoire introduite par ses avocats a été rejetée, le vendredi 16 juillet 2021 par Edibayo Joanna Dassoundo, présidente de la Chambre des libertés et de la détention de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Soit quatre (04) jours après le dépôt. Selon l’ordonnance signée, il apparaît qu’en l’état actuel de la procédure, ReckyaMadougou « a été interrogée au fond une seule fois que de la même manière ses co-inculpés ont été chacun interrogés une fois ». Dans leur motivation, les juges de la Chambre des libertés et de la détention citent les avis défavorables de la commission d’instruction et du ministère public. Dès lors, et au regard des différentes déclarations et des faits à eux reprochés, il est impérieux, selon les juges, de procéder à d’autres actes d’instruction, notamment d’autres interrogatoires et surtout des confrontations. Des actes possibles qu’en maintenant ReckyaMadougou à la disposition de la justice. Plus d’un mois après sa première audition par la Commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, ReckyaMadougou sera de nouveau devant le juge dans le cadre de l’instruction des faits présumés qui lui sont reprochés. La prochaine et qui sera d’ailleurs un interrogatoire de fond est fixée au 22 juillet 2021. Interpellée le 03 mars sur le pont de Porto-Novo après un meeting, ReckyaMadougou est accusée des faits présumés d’association de malfaiteurs, d’acte et de financement du terrorisme.
Wilfrid Noubadan