(Les craintes du président Louis Vlavonou)
Que se passe-t-il concrètement à la Commission des lois de l’Assemblée nationale ? C’est la question qui agite l’opinion depuis l’annonce, mercredi 19 juillet 2023, de la démission surprise de deux membres de cette commission présidée par le député Orden Alladatin. « Est-ce un tsunami à la commission des lois ? », s’est interrogé le président Louis Vlavonou le mercredi 19 juillet 2023 à la clôture de la session extraordinaire.
La Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme dirigée par le député Orden Alladatin a enregistré au cours de la clôture des travaux de la deuxième session extraordinaire au titre de l’année 2023, deux démissions. C’est d’abord le 2ème rapporteur de ladite Commission, le député Casimir Sossou qui a déposé le tablier à travers une correspondance adressée au président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou et lue à la plénière. « Monsieur le président de l’Assemblée nationale, je viens par ce présent vous annoncer ma démission au poste de deuxième rapporteur de la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme pour des raisons de convenance personnelle », a laissé entendre Casimir Sossou. Juste après l’élu du Bloc républicain, une nouvelle correspondance provenant cette fois-ci du député Benoît Dègla a été signalée à la plénière. Ce dernier démissionne également de son poste de vice-président de ladite Commission pour des raisons personnelles. « Est-ce un tsunami à la commission des lois ? », s’est interrogé le président Louis Vlavonou le mercredi 19 juillet 2023 visiblement surpris par ces deux revirements. Ces démissions laissent présager d’un malaise souterrain au sein de la Commission même si les membres n’ont visiblement pas envie de l’étaler sur la place publique. Les démissionnaires ont préféré juste annoncer leur démission sans en évoquer les réels mobiles. Cette actualité, au regard du contexte dans lequel elle est intervenue, laisse suspecter une mésintelligence au sein de cette Commission. Il ne serait pas impertinent de lier ces démissions à un mauvais management au niveau de la Commission. Il est fort à parier que les deux démissionnaires ne soient pas en phase avec la gestion du président Orden Alladatin. La gestion de ce dernier pourrait probablement ne pas combler les attentes de ses deux collègues de la majorité parlementaire qui ont décidé de claquer la porte. Dans tous les cas, ces démissions qui ont pris de court une frange importante de députés et même le président de l’institution parlementaire sont le signe qu’il existe des problèmes internes entre membres de la majorité parlementaires. Il est à espérer que le bloc retrouver son homogénéité pour mener sereinement les combats futurs.
Martial Agoli-Agbo (Br Ouémé-Plateau)