Le gouvernement béninois a ordonné la démolition de “Noom hôtel” à Cotonou. Il s’agit d’un complexe hôtelier en construction dans la zone balnéaire du Palais des congrès depuis 2014 sur une surface de 2 hectares. Dès lors, les commentaires vont dans tous les sens depuis quelques jours. Pour couper court à tout ceci, le ministre de la Communication et de la poste a éclairé la lanterne de l’opinion publique sur les tenants et aboutissants de cette démolition. C’était à travers une conférence de presse organisée ce mardi 22 septembre 2020 dans les locaux du Ministère de la communication. Selon le porte-parole du gouvernement, l’acte posé par l’Etat béninois fait suite à une décision de justice rendue par le Tribunal de première instance de Cotonou puis confirmée par la Cour d’appel. Il est reproché au promoteur, la non-exécution des engagements pris vis-à-vis de l’Etat béninois. En effet, d’après le ministre Alain Orounla, l’entrepreneur ivoiro-sénégalais Yérim Sow a obtenu des autorités béninoises, un domaine de 2 hectares dans le cadre d’un bail avec comme contre partie, une redevance de 3 millions 800 mille francs l’an. Une redevance qui, selon les autorités béninoises, a été payée une seule fois alors que Yérim Sow a bénéficié d’avantages douaniers et fiscaux considérables. Le site concédé devrait recevoir le réceptif “Noom hôtel” de Cotonou pour un investissement de 10 milliards de francs Cfa. « A compter de la signature du contrat intervenue le 29 juin 2012, le promoteur devrait réaliser le projet dans un délai de 30 mois, c’est-à-dire deux ans et demi. Ce délai écoulé, rien n’a été réalisé alors que le promoteur a bénéficié d’un prêt important d’une banque de la sous-région à hauteur de 16 milliards pour cet investissement mais nous n’avons pas trace de ce que ces fonds ont été injectés dans ce projet », a expliqué le conférencier en soulignant que le promoteur est resté sourd aux multiples relances de l’Exécutif béninois sous le régime défunt. « Ayant hérité de ce dossier embarrassant, le président Patrice Talon, a quand même pris la patience de relancer, d’accorder des délais supplémentaires, de prolonger les avantages douaniers, fiscaux qui ont été conférés au promoteur mais, ce dernier est resté imperméable aux mises en demeure, négociations, pourparlers », a poursuivi le porte- parole du gouvernement qui a conclu que l’Etat se doit de récupérer dans l’intérêt du Bénin et de son économie, ce vaste domaine de 2 hectares qui pourrait servir à autre chose.