Véronique Tognifodé, ministre des Affaires sociales et de la microfinance (Masm et Huguette Bokpè Gnacadja, présidente de l’Institut nationale de la femme ont co-présidé, le samedi 23 mars 2023, une sensibilisation contre la dépigmentation. C’est au travers d’une cérémonie fort-simple qui a été marquée par le lancement du livre intitulé « Marie-Claire » de l’écrivain Habib Dakpogan.
« Marie-Claire », c’est le titre du nouveau recueil de l’écrivain Habib Dakpogan sur les effets néfastes de la dépigmentation. A l’occasion du lancement de cette œuvre, Véronique Tognifodé, ministre des affaires sociales et de la microfinance et Huguette Bokpè Gnacadja, présidente de l’Institut national de la femme ont mis en exergue conséquences néfastes de la dépigmentation. Pour Véronique Tognifodé, la dépigmentation est un problème identitaire. A l’en croire, cet ouvrage vient un peu comme pour crever l’abcès de la dépigmentation auprès des jeunes gens de façon générale, à travers l’histoire de cette jeune femme dénommée Marie-Claire, celle qui, dans un contexte de concurrence amoureuse, n’a trouvé autre moyen de se faire valoir que de se dépigmenter le visage. « Il s’agit de conscientiser les femmes, les filles et même les hommes sur les méfaits de la dépigmentation, sur les risques sanitaires auxquels ils peuvent être confrontés », a soutenu Véronique Tognifodé pour qui l’initiative est noble. « Je salue le courage de l’écrivain Habib Dakpogan qui, en rédigeant l’ouvrage « Marie-Claire » ose ainsi porter sa plume dans la plaie béante que constitue dans la société le phénomène de la dépigmentation » a-t-elle poursuivi. La présidente de l’Institut national de la femme a abondé dans le même sens. Très optimiste et préservatrice des valeurs africaines, elle a décerné un satisfecit à l’auteur de l’ouvrage. « J’accueille avec beaucoup de joie cet ouvrage, espérant que c’est une semence dans le cœur, dans la tête, dans l’âme, dans l’esprit de nos filles, de nos femmes mais aussi des hommes qui sont aujourd’hui aussi gagnés par la dépigmentation. Restons nous-mêmes », déclare-t-elle. A en croire Bérénice Degboe, dermatologue présente à la cérémonie de sensibilisation, la dépigmentation fait perdre à la peau son immunité, parce que les cellules qui la défendent sont détruites. « Il n’y pas que les produits qui sont appliqués sur la peau pour se dépigmenter. Les populations ont recours à des injections intravasculaires ou par voie orale », explique-t-elle. Elle a informé que la peau noire, c’est la peau la plus avantageuse. Car, elle est mieux protégée du soleil, et n’a pas beaucoup de risque de cancer de la peau. De même, par les interactions avec les cellules qui composent la deuxième couche de la peau, ces mélanocytes font que la peau noire vieillit moins vite, parce qu’elle est moins concernée par le vieillissement induit par le soleil.
Estelle Vodounnou (Coll)