Le gouvernement de Patrice Talon ne se laisse pas ébranler par les difficultés liées à la mise en œuvre de la réforme universitaire engagée par le décret n°2021-379 du 14 juillet 2021 portant statuts-type des universités publiques en République du Bénin. Le mercredi 13 octobre 2021, le Conseil des ministres a procédé à la nomination de nouveaux recteurs, vice-recteurs, directeurs et directeurs adjoints des universités et unités d’enseignement supérieur publiques. Mais tous les postes n’avaient pas été pourvus pour défaut de candidatures. Une situation qui a contraint certains responsables nommés le 30 janvier 2019, à rester sur place jusqu’à une nouvelle nomination qui emporterait leurs fauteuils. Hier, mercredi 02 mars 2022, la deuxième nomination est intervenue. Elle vient libérer ces responsables et décider de leur remplacement. C’était au bout du même processus qui consiste à l’appel à candidatures, au dépôt des rapports de travaux de pré-sélection, de sélection et d’entretien avec les différents candidats pré-qualifiés aux hautes fonctions universitaires de direction, à l’exploitation des rapports d’enquêtes de moralité, aux observations du Conseil national de l’éducation (Cne) et enfin à la nomination en Conseil des ministres sur proposition de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Cependant, il faut préciser que pour les postes où il n’y a pas eu de postulant, aucune nomination n’y est prononcée. Du coup, les anciens responsables restent en poste. A comprendre ce qui justifie la réticence des candidatures à ces postes, il est évoqué selon les indiscrétions que d’une part, la plupart des enseignants qui ont le profil, ont peur de la rigueur de la gouvernance du président Talon et d’autre part, le profil recherché dans certaines entités est quasi-inexistant. Ce qui ralentit un tout petit peu le processus. Mais comptant sur la capacité managériale du pouvoir en place, certainement une solution sera trouvée pour ces spécificités car, des responsables se disent lassés de rester au poste sans le vouloir.
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